L’homme possède la liberté de choix et de conscience. Dès qu’il prend connaissance des deux chemins qui s’ouvrent devant lui, il devient alors un être responsable de ses actes et de toutes les conséquences à venir.
C’est dans la Bible que nous découvrons la destinée que le Créateur avait préparée pour l’homme; puis il y a l’autre chemin, sur lequel l’homme fut entraîné à cause de sa rébellion.
« Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Épître aux Romains 5)
Mais le texte se poursuit : Dieu Lui-même a donné le moyen de rachat. Lui-même a payé le prix de la rançon, en envoyant Jésus-Christ, le Fils Unique, sur la terre des hommes. Car son Amour insondable ne pouvait passer outre sa Justice, qui elle aussi est parfaite.
« Par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes […] Comme le péché a régné avec la mort, ainsi la grâce règne par la justice, pour la Vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur ! »
Ainsi, il y eut deux jardins, deux hommes, deux destinées.
C’était un merveilleux jardin. Son nom était Eden, ce qui veut dire : plaisir, charme. Un fleuve l’arrosait. Il ne s’y trouvait que des arbre magnifiques aux fruits délicieux. Au milieu du jardin étaient plantés l’Arbre de vie et l’Arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu avait placé là le premier homme, Adam, avec tout ce qu’il fallait pour être heureux. Dieu avait confié à ce premier homme, en tant que créature soumise à son Créateur, la responsabilité de cultiver et garder le jardin. Il avait dit à Adam : « Tu mangeras de tout arbre du jardin; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas; car au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2:16-17).
Que fait Adam ? Il ne tient compte ni des bienfaits qu’il a reçus de Dieu, ni de l’interdiction qui lui est faite, ni même du jugement qui le menace s’il désobéit. Il écoute la voix de Satan. Il est séduit par l’idée d’être comme Dieu. Il s’engage sur le chemin de la désobéissance à Dieu, et ce chemin là, c’est celui de la mort.
Si les choses en étaient restées là, le diable aurait remporté une victoire sur Dieu, en entraînant avec lui dans la perdition la créature dont Dieu voulait le bonheur. C’était impossible. Alors Jésus est venu pour rendre possible le plan de Dieu, pour le glorifier par sa victoire sur Satan à la croix, et pour sauver les hommes perdus.
Le jardin d’Eden fut fermé, mais maintenant le ciel est ouvert.
« Le Christ a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes… Il est devenu, pour tous ceux qui Lui obéissent, l’auteur d’un salut éternel » (Épître aux Hébreux 5:9).
La Bible parle d’un autre jardin, appelé Gethsémané, ou jardin des oliviers (Ev. de Marc 14:32). Jésus est là, à genoux, en prière dans la nuit. Son âme est remplie de tristesse et d’angoisse. Le combat intérieur est si intense que sa sueur devient comme des grumeaux de sang qui tombent sur la terre, et le ciel envoie un ange pour le fortifier (Ev. de Luc 22:43-44). Jésus, le Seul Juste, doit accepter de la part de son Père, si tendrement aimé, de prendre sur Lui tous nos péchés et d’en subir le jugement inflexible de la part du Dieu Saint.
Son acceptation est à la fois nécessaire et décisive pour vaincre l’adversaire, Satan, et permettre à des hommes pécheurs d’obtenir la grâce divine. Jésus s’écrie : « Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite ! » (Luc 22:42). L’engagement d’amour de Celui dont la communion avec Dieu n’a jamais connu la moindre interruption le place devant cette effrayante perspective : subir l’abandon et la colère de Dieu. Jésus, l’Homme parfaitement obéissant le sera jusqu’à la mort.
Jardin d’Eden, merveilleux paradis, mais perdu définitivement par l’homme désobéissant. Jardin des oliviers où, dans l’obscurité de la nuit, brillent du plus pur éclat les perfections de l’Homme obéissant. Dans le premier jardin, la créature veut s’élever pour se faire égale à Dieu. Dans le second, le Fils de Dieu s’abaisse et accepte avec soumission les souffrances et la mort pour sauver des hommes déchus. 
(La Bonne Semence – oct. 2016)
