Chrétiens persécutés – Septembre 2014

Chrétiens persécutés – Septembre 2014
Infos chrétiens persécutés – Septembre 2014.

 

De nos jours, des milliers de chrétiens meurent chaque année à cause de leur foi. La persécution de l’Eglise a commencé avec le martyre d’Etienne relaté dans les Actes des apôtres, sous l’Empire romain.

 

 

Calvin a dit : « L’état de faiblesse de la véritable Eglise est la marque paradoxale de l’authenticité chrétienne », attestant ce que la Bible déclare : « Car tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés » (2 Tim. 3:12)

Cela commence par la suppression de la liberté de conscience, puis l’interdiction de transmettre la foi, qui peut aboutir à l’enlèvement des enfants en vue d’une « rééducation ». Dans certains pays, le fait de posséder une Bible est un danger de mort; ceux qui se convertissent à Jésus- Christ sont rejetés par leur famille, leur village et se voient quelquefois refuser l’accès à l’eau potable. Il ne leur est pas permis d’exercer une profession ni d’acheter une propriété. D’autres perdent leur emploi, comme le raconte le témoignage ci-dessous. Là où la persécution est la plus violente, les Bibles et les églises sont brûlées, c’est la prison, la torture, les viols, les mariages forcés, la mort tout simplement pour beaucoup…

« Mais Moi je vous dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Jésus dans Matt. 5:44)

 

ALGERIE - KABYLIE

Témoignage depuis l’Algérie

L’Algérie : un pays 57 fois plus grand que la Suisse, 38,8 millions d’habitants, 99% de musulmans, 1% de juifs et de chrétiens, limitrophe avec la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, la Tunisie, le Sahara occidental.

« Mon nom est Abderachmen. Je suis algérien et je vais vous raconter ce que j’ai vécu ces derniers mois. En tant qu’homme responsable, je me suis toujours occupé avec amour de mes parents, de ma femme et de mes enfants. Même si je n’étais pas un musulman profondément pieux, je m’acquittais de mes obligations religieuses. Mes parents sont considérés dans notre ville et influents. Mon grand-père était un marabout célèbre.

Quand mes parents ont découvert que j’avais quitté l’islam et que j’étais devenu chrétien, ils se sont mis en colère. Le fait que je me sois toujours occupé d’eux et de mes enfants n’avait plus d’importance. Ils ont par tous les moyens essayé de me faire revenir à l’islam. C’est au travers d’une station de radio chrétienne que j’ai entendu parler de Jésus, et cet homme m’a fasciné. Un jour, j’ai décidé de lui donner ma vie. rien ne peut me détourner de cette nouvelle voie, pas même la mendicité et les menaces qui pèsent sur ma famille.

Malheureusement, mes parents n’ont pas lâché prise et ont commencé à mettre ma femme sous pression. Ils voulaient qu’elle divorce, mais elle a également trouvé la foi en Jésus et ne veut pas me quitter. Alors mes parents ont essayé de nous enlever nos enfants adolescents, mais eux aussi ont voulu rester avec nous. Ensuite, il ne restait plus à mes parents que de déshériter ma famille, comme la charia (loi islamique) le demande.

J’ai perdu mon emploi en tant que directeur de l’entreprise de mes parents et également mon logement. La situation a atteint son paroxysme et nous avons dû quitter la ville. Nous nous trouvons actuellement dans un autre endroit et nous repartons de zéro. Ce n’est pas facile pour nous de nous adapter à cette nouvelle ville. Mes parents vont probablement de nouveau essayer d’user de leur influence.

Ici, j’ai récemment fait la connaissance d’autres chrétiens algériens (amis de l’AEM) et ils nous aident à prendre pied dans notre nouvelle situation. Ils m’ont offert en premier de payer le loyer de mon appartement. Cela m’a vivement touché et j’ai eu des larmes de joie dans les yeux ! Peut-être ne pouvez-vous pas l’imaginer, mais parfois nous étions sans espoir. Puis soudain, quelqu’un vient et vous tend une main secourable. »

En Kabylie, la situation s’est améliorée pour les chrétiens, après une terrible persécution. Des dizaines de personnes trouvent la foi chaque semaine, et Dieu confirme sa parole par des prodiges et des miracles. Ailleurs, l’évangélisation est difficile, mais les églises de maisons prospèrent.


UKRAINE

Nouvelles d’Ukraine, par le pasteur Elisey

« … Depuis des semaines, des grenades éclatent partout dans la ville, nous sommes constamment en alerte, c’est la guerre : tirs d’artillerie, bombes, avions… la destruction est énorme… Notre ville est entourée par l’armée et de nombreux séparatistes pratiquent une tactique de prise d’otages. Depuis des semaines, il n’y a plus d’électricité, d’eau courante, d’essence et de médicaments, et la communication est très difficile. Pas de soins, de nombreuses personnes souffrent de stress constant et ont des problèmes psychiques. Les salaires et les fonds de pension ne sont plus payés de puis longtemps. Je suis heureux de voir que Dieu m’a protégé jusqu’à présent; nous vivons « l’enfer ».

Mi-août, notre église a entièrement brûlé; je souffre énormément. En outre, deux obus d’artillerie ont frappé notre centre de désintoxication et les bâtiments sont détruits. Dieu merci, aucun de nous n’a été blessé. Mais les bombes à fragmentation ont touché un voisin, nos jeunes ont essayé de l’aider, mais il n’y avait plus rien à faire et il est mort.

Par crainte des grenades, avec des voisins et des amis, nous avons attendu pendant des jours entiers dans une cave, sans électricité, sans eau courante, ni sortie de secours. Nous avons lu la Bible et je leur ai raconté des témoignages. Il y avait beaucoup de possibilités de parler du Seigneur et d’accompagner spirituellement les personnes.

Mais le moment est venu où nous avons évacué nos femmes et nos enfants. Ils ont quitté la ville au péril de leur vie pour se rendre dans le centre de l’Ukraine où ils sont maintenant en sécutité. Certains de mes amis et moi sommes restés en ville pour aider. Depuis plusieurs semaines, nous évacuons les habitants. Nous avons ouvert un camp de réfugiés dans un village voisin et nous les y amenons. Nous leur procurons de l’eau, trois repas par jour, et nous leur proposons un toit où ils peuvent dormir et se sentir en sécurité.

S’il vous plaît, priez pour ma santé. En raison de tout le stress, je ressens des douleurs au cœur. Priez aussi pour mon fils de quatre ans, David, qui est malade. Nous avons foi en Dieu. Il nous procure la paix et la tranquillité dans notre cœur. Ces jours-ci beaucoup de gens trouvent la foi en Jésus… » (Source : AEM )

Linus Pfister, directeur de l’AEM, s’est rendu en Ukraine : « A kiev et en Ukraine occidentale et centrale, la vie continue comme d’habitude. Depuis le changement de gouvernement, le recul de la corruption est visible… mais la forte dépréciation de la monnaie nationale de 40% depuis février 2014 préoccupe les gens… Dans l’est, l’état d’urgence règne, les voyages sont limités… des dizaines de voitures privées ont sommairement été expropriées par les insurgés. Certains de nos partenaires, qui sont venus de l’est, étaient marqués par la crainte de débordements et la tension aux points de contrôle… d’autres responsables sont sujet à des crises d’angoisse… Un bon nombre d’ukrainiens ont perdu leur travail, certaines industries s’étant effondrées… Des dizaines de pasteurs dans l’est ont été gravement menacés, certains temporairement évacués… Beaucoup de gens, même des chrétiens, ont fui… »

L’AEM prend en charge les pasteurs en difficulté, fournit aides et assistance pour les traumatismes et la gestion du stress…


CUBA

A Cuba, pays athée depuis des décennies, le nombre de chrétiens augmente considérablement au cours des dernières années, les églises de maison se multiplient et influent sur la culture ainsi que sur le régime. Les chrétiens persévèrent et leur témoignage provoque le respect des habitants. Dieu est à l’oeuvre, même si les autorités ne reconnaissent pas encore officiellement les églises. (AEM)


INDE

Témoignage recueilli en Inde (Journal de l’AEP n° 132)

Cela se passe à Bijapur, un dimanche soir. Un pasteur travaillant dans ce secteur rentre à pied chez lui après une journée bien remplie au service du seigneur. Une embuscade l’attendait sur le chemin du retour, un groupe d’hindous extrémistes était là, prêt à en découdre. Dans la pénombre, ils commencèrent à agresser ce pasteur et à le rouer de coups.

Alors que le frère est à terre, son téléphone portable qui se trouve entre les mains d’un de ses agresseurs se met à sonner. Celui-ci répond et réalise qu’il s’agit d el’épouse du pasteur. Il signifie alors à cette femme qu’il faut qu’elle fasse ses adieux à son mari car elle ne le reverra pas vivant !

Comprenant ce qui est en train de se passer, cette dernière appelle au secours un autre pasteur de la région qui se précipite pour aider son collègue. mais dès qu’il arrive, lui aussi est agressé par ces hommes remplis de haine, et se retrouve dans la même position, frappé, battu. Tout ce remue-ménage attire les voisins habitant aux alentours, qui appellent la police, et tout le monde se retrouve en cellule au poste de police. Les hindous d’un côté, les deux pasteurs de l’autre au milieu des criminels.

Pendant trois jours, par la grâce de Dieu, ils chantent des cantiques et partagent le témoignage de l’Évangile à leurs codétenus. Puis vient le temps des interrogatoires, assurés par un officier musulman. Il reçoit la plainte des hindous qui accusent les pasteurs d’avoir forcé des hommes à se convertir. Ce dernier leur demande comment ils ont pu constater de telles choses dans l’obscurité totale.

C’est ainsi que les deux pasteurs, après trois jours, vont être libérés. Pendant ce temps-là, les chrétiens priaient de tout leur coeur. Au moment de sortir, des détenus les priaient de rester avec eux en prison pour leur parler encore de Jésus; beaucoup s’étaient convertis dans leur cellule au contact de ces frères !

 

De nombreux enfants, pauvres ou orphelins sont parrainés en Inde et élevés dans des homes par des couples de chrétiens. Beaucoup se convertissent très tôt et amènent leur famille au Seigneur, souvent après une guérison ou une délivrance, suite à la prière de ces enfants. Nous donnons ci-dessous le témoignage de l’un d’eux, paru dans le journal de l’AEP.

« Balu Naïk est arrivé à la maison « F » en 1984 dans la ville de Nalgonda.  Il y est resté jusqu’en 1990, ce qui lui a permis de recevoir une bonne éducation, mais aussi de rencontrer Jésus comme son Sauveur.Après ses études secondaires, il a reçu l’appel de Dieu et est venu à l’école biblique. Il a ensuite été envoyé dans un village appelé Thimma-puram où il a travaillé à la construction de l’église. C’est là qu’il s’est marié. C’est un homme rempli du Saint-Esprit, manifestant le don des guérisons.

Un homme très malade appelé Chandru Naïk avait été admis à l’hôpital. Ne pouvant rien pour lui, il fut renvoyé chez lui. Son épouse Kelibai se préparait à sa mort; il ne mangeait plus, ne buvait plus, ne parlait plus ! Une soeur a témoigné à Kelibai de la guérison dans le Nom de Jésus. Le pasteur Balu Naïk est arrivé avec sa grosse Bible dans sa main. Il les a exhortés à placer leur foi en Jésus, et il a prié pour le malade.

Chandru Naïk s’est assis sur son lit, a commencé à parler et à boire du lait.Tous les gens qui étaient déjà venus pour assister à ses funérailles ont été les témoins de ce miracle. Chandru a donné une parcelle de terrain et une église est née dans ce village. Aujourd’hui le pasteur Balu a été envoyé dans un autre village, à Manyagudam afin d’y implanter une autre église. Que toute la gloire revienne au Seigneur Jésus-Christ ! »

 

 

« En vérité, je vous le dis, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez pas comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux… Et quiconque reçoit en mon Nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même…Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. » (Jésus dans Matt. 18:3,5 et 10)

 

Retrouvez l’article principal sur la persécution des chrétiens dans le monde.


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