Le réveil qu’il nous faut

Le réveil qu’il nous faut
Savons-nous ce que nous disons lorsque nous parlons de « réveil » ?

 

Nous rapportons ici quelques propos d’Oswald Smith, dans son livre bouleversant « Le réveil qu’il nous faut »,  paru en 1959.

 

 

C’était en 1904, au pays de Galles. La nation s’était détournée de Dieu, les cultes étaient désertés, et le péché régnait en maître partout. Puis soudain, avec la violence d’une tornade inattendue, l’Esprit de Dieu descendit sur le pays comme un vent impétueux, irrésistible. Les chapelles se remplirent à déborder; les réunions se prolongèrent de 10 heures du matin jusqu’au milieu de la nuit, à raison de trois par jour… Evan Roberts, l’instrument choisi de Dieu pour ce ministère, passait peu de temps à la prédication. Les chants spontanés, le témoignage et la prière étaient les principaux éléments de ces rencontres… Pas de choeurs d’église, car tous les assistants prenaient part au chant. Pas de collecte, et aucune espèce de publicité. Rien de pareil ne s’était jamais produit dans ce pays, avec des résultats aussi durables. Les plus incrédules se convertissaient; ivrognes, apaches et joueurs étaient merveilleusement sauvés, et des milliers parmi les plus bas tombés étaient rendus à une vie respectable. De tous côtés éclataient des confessions révélant les plus horribles délits, et d’anciennes dettes étaient réglées. Le théâtre de la ville dut fermer ses portes, faute de spectateurs. Les mulets, dans les mines, refusaient de travailler, n’étant plus habitués aux bons traitements. Dans l’espace de cinq semaines, environ 20 000 personnes vinrent grossir les rangs des congrégations.

 

 

En 1835, Titus Coan débarqua sur les côtes de Hawaï. Dès sa première tournée, des multitudes affluèrent pour écouter son message. Il était tellement pressé par les foules assoiffées de Dieu qu’il avait à peine le temps de prendre ses repas. Il lui est arrivé de prêcher trois fois avant de pouvoir déjeuner le matin. Il avait conscience d’une action puissante et mystérieuse venant directement de Dieu.

En 1837, le feu du réveil éclata et la population tout entière devint son auditoire. Il prêchait communément à 15 000 personnes à la fois. ne pouvant les atteindre tous, les gens venaient à lui, et cela se prolongea pendant deux années entières. Il n’y avait pas une heure, de jour ou de nuit, où un auditoire de 2 à 6000 personnes ne pût être rassemblé à l’appel de la cloche. Des pleurs, des sanglots, des cris d’angoisse, couvraient parfois même la voix du prédicateur… le moqueur lui-même, venu là pour s’amuser, tombait à terre comme un chien mort, criant : « Dieu m’a frappé ! » Un jour, dans une réunion en plein air de 2000 personnes, quelqu’un s’écria : « Que dois-je faire pour être sauvé ? », et demanda comme le péager : « Sois apaisé envers moi, qui suis pécheur ! » Et cette supplication fut répétée comme un écho par la congrégation entière. Pendant une demi-heure, Coan ne put placer un mot; il ne pouvait que contempler, en silence, l’oeuvre de grâce du Seigneur.

Des ennemis furent réconciliés, des buveurs délivrés de leur vice, des adultères purifiés, et des meurtriers dévoilés et pardonnés. Bien des escrocs restituèrent leurs larcins, et les péchés de vies entières furent confessés et abandonnés. Dans l’espace d’une année, 5244 personnes se joignirent à l’Eglise, et un certain dimanche on put compter jusqu’à 1705 baptêmes… Beaucoup étaient autrefois parmi les plus vils pécheurs. Quand Coan quitta le pays, il avait baptisé 11960 convertis venus au Seigneur par son moyen.

 

 

Dans la petite ville d’Adams, aux Etats-Unis, en 1821, un jeune avocat se retira un jour dans un coin de la forêt pour prier. Il y rencontra Dieu et fut merveilleusement sauvé puis, peu après, revêtu de la puissance du Saint Esprit. Cet homme, c’était Charles Finney.

Le bruit de cet événement se répandit bientôt et suscita un vif intérêt dans toute la paroisse, de sorte que le soir même, tout un auditoire se rassembla spontanément dans la chapelle. Finney était présent, et l’Esprit de Dieu descendit sur tout le monde avec une telle puissance, donnant une telle conviction de péché, que ce fut le début du réveil. Il devait se répandre comme un feu de brousse dans toute la région jusqu’à ce que tous les Etats de l’Est fussent embrasés. Chaque fois que Finney prenait la parole, l’Esprit saisissait les auditeurs. Parfois même, en arrivant au lieu de réunion, il trouvait les gens déjà sous la conviction de péché, demandant à grands cris le pardon de Dieu… des pasteurs et d’honorables membres d’église furent amenés à la nouvelle naissance, tandis que d’innombrables pécheurs furent pris dans le filet de l’Evangile. Cette puissante oeuvre de grâce se poursuivit pendant des années, produisant un réveil unique dans l’histoire des Etats-Unis. De telles visitations ont été accordées à la Chine, aux Indes, à la Corée, à l’Afrique, à l’Angleterre, et à bien des îles lointaines…

 
 
 
 

Aujourd’hui, croyez-vous que nous en ayons besoin ? Où est la soif réelle des choses divines ?

Combien de ceux qui portent le nom de chrétien vivent vraiment la vie du Christ devant les hommes ? Oh ! Combien nous sommes déchus par notre vie si conforme à celle du monde ! Aussi rencontrons-nous bien peu d’opposition de la part des hommes. Où sont les donc les cruelles persécutions endurées par l’Eglise des premiers siècles ? Il est si facile de nos jours d’être chrétien, pour nous qui vivons dans l’abondance !

Ah ! Mes amis, les hommes de ce siècle ont oublié Dieu ! C’est pourquoi le péché s’étale, éhonté, tout autour de nous. Les sermons prêchés du haut de la chaire sont sans puissance aucune pour troubler les âmes à salut. Je ne connais rien d’autre, si ce n’est une puissante effusion de l’Esprit Saint, pour faire face à une pareille situation…

Mais voilà, comment obtenir une telle effusion de l’Esprit ? Par la prière, me répondrez-vous. Sans-doute, par la prière, mais une chose doit précéder cette prière pour le réveil. Il faudra nous attaquer de front à la grave question du péché, car à moins que notre propre vie soit en règle avec Dieu, que tout péché connu soit confessé et résolument abandonné, nous pourrions bien prier jusqu’au jour du jugement sans que jamais aucun réveil n’éclate dans nos églises !

 
 

« Ce sont vos iniquités  qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et vos péchés lui ont fait cacher de vous sa face, pour ne pas vous écouter » (Esaïe 59:2)

 
 

Dieu ne demande qu’à bénir son peuple, c’est là tout son désir. Mais le péché de ce peuple est ce qui retient la bénédiction divine. Voici ce qu’on pouvait lire dans le petit journal « Vocation Céleste N° 65 », écrit il y a plus de 50 ans : « La nécessité la plus urgente aujourd’hui dans l’Eglise est la repentance des chrétiens. Ne craignez pas, Ô confrères, ministres de la Parole, de prêcher la repentance… Si les chrétiens se repentent, les pécheurs se repentiront ! » (Voir article sur la repentance)

 
 

« Si mon peuple s’humilie, prie et cherche ma face, s’il se détourne de ses mauvaises voies, moi je l’écouterai des cieux, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays » (2 Chr. 7:14)

 
 

Il ne s’agit pas seulement d’une tristesse résultant des conséquences du péché ou du châtiment, mais d’une tristesse due à la peine et au déshonneur que fait à Dieu notre péché (Exemple de David, coupable et meurtrier, qui voit son péché comme une atteinte à la gloire de Dieu – Ps. 51:4). Le remords n’est pas la tristesse qui mène à la repentance (Judas ne s’est pas repenti malgré ses terribles remords)

« Les sacrifices agréables à Dieu, c’est un coeur brisé et contrit » (Ps. 51:19), « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde » (Prov. 28:13)

Il y a trois sortes de confession : la confession secrète, là où le péché a été commis contre Dieu seul; puis la confession personnelle si une faute a été commise contre le prochain; dans ce cas la faute doit être confessée à Dieu mais aussi à la personne lésée; on ne peut obtenir la paix que lorsque le pardon a été demandé et obtenu. Enfin, la confession doit être publique si le péché a été commis contre l’église ou le rassemblement auquel on appartient : la confession doit être publique comme le fut la transgression.

 

 

 

Voici un petit questionnaire de l’auteur Oswald Smith, qui aidera chacun à s’examiner avec vérité devant Dieu :
 

Questionnaire d'Oswald Smith

1– Avons-nous vraiment pardonné à tout le monde ? Reste t-il encore quelque secrète amertume ou inimitié contre quelqu’un ?

2– Nous mettons-nous facilement en colère ? Y a t-il dans nos coeurs de l’irritation incontrôlée ? L’emportement nous tient-il parfois sous sa puissance ?

3– Avons-nous des sentiments de jalousie ? Sommes-nous envieux ou mécontents si quelqu’un nous est préféré ? Ou jaloux de ceux qui s’expriment mieux que nous dans le ministère de la Parole ?

4– Sommes-nous impatients et irrités ? Est-ce que les petits ennuis de la vie nous vexent et troublent notre paix ? Ou bien avons-nous l’âme en repos, dans un tel calme et une telle douceur que rien ne peut la troubler ?

5– Sommes-nous facilement offensés ? Si l’on ne fait pas attention à nous, si on manque d’égards envers nous, cela nous fâche t-il ? Quelle est notre réaction quand d’autres sont élevés alors que nous sommes mis de côté et méprisés ?

6– Y a t-il encore de l’orgueil dans notre coeur, sommes-nous gonflés de vantardise ? avons-nous une haute idée de nos qualités, de notre position sociale, etc…?

7– Avons-nous jamais été malhonnêtes ? Nos affaires commerciales supportent-elles le grand jour, avons nous des poids et des mesures absolument justes ?

8– Et que dire du bavardage parmi les saints ! Avons-nous porté atteinte à la réputation des frères par nos médisances, par des histoires répétées à la légère ?

9– Nous livrons-nous à la critique ? Sommes-nous durs, sévères, implacables à l’égard du prochain, cherchant toujours à le trouver en faute ?

10– Volons-nous Dieu ? Ne Lui avons-nous pas souvent dérobé le temps qui Lui appartient et gardé l’argent qui devait être consacré à Son oeuvre ?

11– N’avons-nous jamais volé, nous emparant de choses qui ne nous appartiennent pas ? Avons-nous fait tort à quelqu’un et négligé la restitution nécessaire, ou bien comme Zachée (Luc 19:8) avons-nous mis en règle toutes les petites infidélités que Dieu a mises en lumière dans notre vie ? (Voir l’article « L’expérience du capitaine Ball »)

12– Sommes-nous encore mondains ? Attachés à la pompe et aux vanités de la vie présente ?

13– Notre vie est-elle entachée de légèreté et de frivolité ? Notre conduite est-elle inconvenante, de sorte que le monde, nous jugeant par nos actes, peut nous prendre pour l’un des siens ?

14– Sommes-nous inquiets et accablés par les soucis ?  Sans cesse tourmentés par la crainte du lendemain ?

15– Sommes-nous coupables du péché de l’incrédulité, manquant de confiance en Dieu pour nos besoins matériels et spirituels ? après tout ce que Dieu a fait pour nous, refuserions-nous de croire en ses promesses contenues dans sa Parole ?

16– Avons-nous des pensées impures ? notre imagination garde t-elle, cachée, des images souillées et coupables ?

17– Sommes-nous absolument vrais dans toutes nos paroles, ou bien tombons-nous parfois dans l’exagération, donnant ainsi aux autres de fausses impressions ? Nous arrive t-il même parfois de mentir ?

18– Avons-nous négligé la prière ? Sommes-nous de vrais intercesseurs ? Notre vie est-elle si encombrée qu’il ne nous reste plus de temps pour la communion à l’écart, seul à seul avec le Seigneur ?

19– Négligeons-nous la méditation de la Parole de Dieu ? Tirons-nous toutes nos ressources des Saintes Ecritures chaque jour ?

20– Avons-nous manqué au devoir de confesser Christ ouvertement ? Avons-nous honte du Nom de Jésus ? Notre bouche reste t-elle fermée quand nous nous trouvons en compagnie de gens du monde ? Portons-nous son témoignage en toute occasion ?

21– Portons-nous vraiment le fardeau du salut des âmes ? Y a t-il dans nos coeurs de l’Amour pour les perdus ? Eprouvons-nous la compassion du Christ à l’égard de ceux qui périssent ?


 
 
 

Toutes ces choses sont appelées PECHE par Dieu. Pourquoi nous faire des illusions sur nous-mêmes ? Nous savons bien que nous ne pouvons pas tromper Dieu. N’oublions pas que « le jugement doit commencer par la Maison de Dieu » (1 Pierre 4:17)

Telle a été l’histoire des réveils au cours des siècles : soir après soir le message a été donné sans aucun résultat, jusqu’au moment où quelque diacre ou ancien éclatait soudain en une confession angoissée et allait demander pardon à un frère auquel il avait fait du tort. Ou bien c’était une dame influente de la paroisse qui, tout en larmes, avouait qu’elle avait péché par sa langue, en médisant… Alors, une fois la confession faite, accompagnée de restitution s’il convient, une fois le dur terrain brisé par la charrue de l’Esprit, une fois le péché reconnu et jugé, alors seulement l’Esprit de Dieu put descendre sur l’assemblée, et le réveil s’étendit à toute la communauté.

Ainsi donc, mes frères et soeurs, sachons présenter à Dieu la supplication de David : « Sonde-moi Ô Dieu, et regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de la Vérité ! » (Ps. 139:23-24)

 

 

Magnifique texte de Samuel Stevenson traduit littéralement

Beaucoup de temples en ville, Des prédicateurs érudits, Des choeurs, des orgues, des cantiques, Cela ne suffit-il donc pas ? Des ouvriers remplis de zèle qui travaillent jour après jour; Mais où donc se trouve mon frère, du Seigneur la toute puissance ?

 

Haute morale, haute éducation, tout ce qu’il y a de meilleur, Des plans, de l’organisation, pas de repos dans leur labeur; Tous les talents les plus brillants, les efforts les plus généreux, Mais ce qui te manque mon frère, c’est l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu !

 

Que de temps, d’argent dépensés, à prêcher la sagese humaine Le fruit d’un tel enseignement, c’est la disette pour l’Eglise; Dieu hait la sagesse du monde, Il ne veut pas de nos sourires, Mais ce qu’Il veut, frères et soeurs, c’est l’abandon de tout péché !

 

C’est seulement le Saint-Esprit qui peut vivifier notre âme, Car Dieu fait fi de tous nos cultes, Il n’est pas notre serviteur, Non, ce n’est pas l’art de ce monde, avec ses innovations, Qui pourra donner au pécheur le coeur brisé, la repentance.

 

Nous pouvons avoir le succès, l’art, la musique, la sagesse, Tous les moyens d’action modernes, mais sans la vraie bénédiction. Dieu veut un vase vide et pur, des lèvres vraies, sous l’onction, L’homme rempli du Saint-Esprit, pour annoncer Son plein salut.

 

Grand Dieu, oh ! Viens, réveille-nous ! Garde-nous fidèles chaque jour et que tous puissent reconnaître dans notre vie le témoignage. Non, son bras n’est pas raccouci, notre Dieu veut encore bénir, Si nous nous détournons du mal et confessons notre péché !

 

 

 

« Encore maintenant dit l’Eternel, revenez à moi de tout votre coeur, avec jeûne et avec pleurs et avec deuil; déchirez vos coeurs, et non vos vêtements, et revenez à l’Eternel votre Dieu, car Il est plein de grâce et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté… Qui sait ?… » (Joël 2:12-14)

 

« Venez, retournons à l’Eternel ! Car Il a déchiré, mais Il nous guérira […] Connaissons, cherchons à connaître l’Eternel, sa venue est aussi certaine que l’aurore, Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre ! » (Osée 6:1-3)


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  1. Amen frères! Soyez fortifié dans vos vies de prière.

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