Chrétiens persécutés – Février / Mars 2015

Nouvelles d’Ukraine : un pays 14 fois plus grand que la Suisse, avec 44,3 millions d’habitants, entouré par la Moldavie, la Pologne, la Roumanie, la Russie, Slovaquie, Hongrie, et Biélorussie.

Un an après que les troubles aient éclaté, l’est du pays se trouve dans une impasse; un nombre incalculable de personnes sont devenues réfugiées dans leur propre pays et ont perdu tout ce qui faisait leur existence. Une catastrophe humanitaire est en train de se créer en Europe, aggravée par le froid de l’hiver. Le directeur de l’AEM qui se rend régulièrement en Ukraine, rencontre directement ceux qui sont touchés. Il raconte : « Tous les pasteurs que je connais sont menacés par les insurgés. Il leur est fortement conseillé d’encourager leurs communautés à se mettre du côté russe… Des hommes cagoulés se promènent devant les églises. Beaucoup d’églises évangéliques ont été systématiquement attaquées. Elles sont brûlées par pure haine. Dans l’est du pays, il n’y a pas de place pour ceux qui se considèrent ukrainiens. »

Le pasteur Elisey dont nous parlions dans le précédent article sur la persécution, avait reçu des menaces de mort d’un jeune leader des séparatistes prorusses, s’il ne coopérait pas. Elisey a essayé de lui parler de Dieu et de lui dire que les intérêts ne devaient pas être imposés par la force. Peu de temps après, ce jeune homme a lui-même été tué. Il laisse une femme et deux petits enfants. Cet homme s’est laissé emporter par la propagande russe et a complètement ruiné sa vie, comme tant d’autres qui sont manipulés idéologiquement. L’église a décidé de soutenir sa veuve et ses enfants. C’est réellement l’amour pour les ennemis en action ! (Nouvelles tirées du journal de l’AEM)

– Pour ceux qui sont arrêtés et interrogés.

– Pour que les croyants aient une Bible.

– Que Dieu soutienne la communauté chrétienne qui vit à Gaza.

– Prions pour les femmes qui sont mal considérées dans la société et qui ont perdu la garde de leurs enfants à cause de leur foi en Jésus.

– Prions pour que les croyants persécutés puissent trouver un travail et un endroit sûr dans lequel vivre.

Une nouvelle réjouissante nous parvient de Jérusalem, où un ancien terroriste, Tass Saada, gère une école maternelle ouverte aux enfants juifs, chrétiens ou musulmans. Plus de 17 nations y sont représentées, dans une atmosphère paisible. Tass Saada est palestinien, ancien membre de l’OLP. Il a grandi dans un milieu de colère, d’amertume et d’hostilité. A 17 ans il a rejoint les combattants de la résistance de Y. Arafat. Sa devise était : « Seul un juif mort est un bon juif ». En 1993 cependant, il a vécu de manière merveilleuse une transformation spirituelle. Il s’est réconcilié avec Dieu et son coeur a été rempli de paix envers son frère juif. Son désir profond est d’encourager la réconciliation avec Dieu mais aussi entre juifs, musulmans et chrétiens, au traverx de projets divers que seul l’Amour de Dieu répandu dans les coeurs par l’Esprit Saint peut réaliser… (AEM)

Des talibans armés ont donné l’assaut durant quatre heures à une maison d’hôtes à Kaboul, jusqu’au drame final, tuant un coopérant du développement sud africain, ses deux enfants de 15 et 17 ans, ainsi que deux afghans, puis ont brûlé entièrement la maison. Lorsque le docteur Hannelie Groenevald, épouse et maman des  personnes assassinées, est rentrée plus tard que prévu de la clinique dans laquelle elle travaille, elle n’a pu que regarder les corps criblés de balles des siens, que les ambulances emportaient.

Cette famille aidait la population afghane, au péril de leur vie, pour que le pays ait un meilleur avenir. Prions pour Hannelie qui a perdu une partie de sa famille et qui traverse une situation inimaginable. (AEM)

Depuis la Seconde Guerre mondiale il n’y a jamais eu autant de gens sur la route de l’exil qu’aujourd’hui. Déracinés, souvent traumatisés, beaucoup fuient à l’étranger, mais la plupart tentent de survivre dans des abris de fortune ou sont pris en charge par des proches, essayant d’échapper à l’horreur. Quelques témoignages :

« Installés chez des parents dans une autre ville syrienne, la situation est tendue dans la maison et très stressante pour nous tous. Nous sommes très pauvres et nous pouvons à peine survivre; je ne trouve que des petits boulots mal payés. Les extrémistes de l’EI sont proches et menacent notre région. Il y a énormément de combats. Beaucoup de nos voisins ont été abattus ou tués par l’artillerie. Nous avons peur ».

« Maintenant en exil dans leur propre pays avec femme et enfants, tous vivent dans la peur : beaucoup de syriens considèrent les druzes (communauté religieuse au Moyen-Orient) comme impurs et impies. Les rebelles ont déjà tué mon frère simplement parce qu’il était druze. Ils ont pris d’assaut plusieurs maisons au cours de la nuit et nous avons de nouveau dû fuir. Maintenant nous sommes devenus chrétiens. Néanmoins, sur tous nos papiers il est écrit que nous sommes druzes et donc considérés comme infidèles et hérétiques. Nous craignons pour notre vie ».

L’AEM soutient près de 40 000 réfugiés et victimes de la guerre en Syrie, indépendamment de leur origine ou de leur appartenance religieuse (Vivres, vêtements, couvertures, soins médicaux, aide psychologique, abris).De nombreuses personnes témoignent de leur rencontre avec Dieu sur la route de l’exil, et s’engagent à leur tour pour aider d’autres malheureux. (Pour plus de détails sur l’aide qui parvient en Syrie, voir les nouvelles sur le site de l’AEM : info@hmk-aem.ch)

Beaucoup de musulmans pakistanais trouvent la foi en Jésus, et perdent leur maison, leur famille et leur travail. Ils fuient et leur vie est en danger.

Voici un témoignage parmi beaucoup d’autres semblables : « j’étais une fervente musulmane. Ma petite fille est tombée très malade. Complètement désespérée, j’ai contacté un médecin. Il m’a dit : je vais prier pour l’enfant. Qu’est ce que cela signifie ? Lui ai-je demandé. Il m’a rassurée en me disant qu’il viendrait si son état ne s’améliorait pas. Quelques heures plus tard, ma petite fille se portait nettement mieux. Comment était-ce possible ? J’ai de nouveau appelé le médecin parce que je voulais savoir ce qu’il avait dit dans sa prière. Je n’avais jamais connu auparavant une telle réponse à une prière. Il nous a rendu visite, m’a donné une Bible et m’a dit : C’est ce qui donne la vie.

Curieuse, j’ai commencé secrètement à lire cette Bible. Un jour, mon mari m’a découverte. Il s’est mis très en colère et m’a dit qu’à cause de ce livre, la bénédiction d’Allah ne serait plus dans la maison. Malgré ses menaces, à plusieurs reprises, j’ai rencontré des chrétiens. J’ai assisté à leurs réunions de prière, et j’ai ressenti une merveilleuse paix. Les chrétiens ont pris soin de moi et m’ont parlé de Jésus-Christ et de son amour pour les hommes. Je désirais ardemment cet amour. Un jour, Jésus m’est apparu en songe et m’a dit : Je suis Celui que tu cherches depuis longtemps. Je suis Jésus-christ. Ne crains pas, suis-moi et je te protègerai.

Depuis cette rencontre avec Jésus, je ressens une paix extraordinaire et mon coeur est comblé. Mais mon mari voulait que j’arrête avec ce « non- sens », que je m’excuse devant Allah et que je revienne à l’islam. Lorsqu’il a essayé de me brûler avec de l’essence, je me suis enfuie. J’ai trouvé refuge chez des chrétiens. Ils ont partagé avec moi le peu qu’ils avaient. » (AEM)

La miséricorde a été au centre de la vie et de l’enseignement du Seigneur Jésus. Il l’a continuellement exercée envers les souffrants, Il était ému de compassion, Il les guérissait. Dans Exode 34:6 nous lisons ce qu’exprime le Nom de Dieu : « Miséricordieux et faisant grâce, grand en bonté et en vérité ».

« Soyez miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ! » (Luc 6:36)

L’Indonésie : Constituée de milliers d’îles, avec 360 ethnies et 700 dialectes, elle est le plus grand pays musulman au monde. Sur les 240 millions d’habitants, 86% sont musulmans, plus de 10%  chrétiens et 1,5% Hindous. La liberté religieuse est de plus en plus menacée par les campagnes d’islamisation des groupes extrémistes et fanatiques. La charia, appliquée dans la province d’Aceh, étend son influence sur la politique locale de tout le pays, d’où une situation difficile et incertaine pour les chrétiens. Le pays fut évangélisé depuis le 16ème siècle par les portugais puis par les hollandais, il figure aujourd’hui au 47ème rang de l’index de la persécution, qui touche les églises en forte croissance mais surtout fortement les anciens musulmans, rejetés par leur famille et leur communauté. Voici le beau témoignage de l’un d’eux, ex-terroriste, que nous avons relevé dans le journal d’infos de La Maison de la Bible (2015 N°1) :

« Je pensais que le fait de mourir, et même de tuer, était la voie de Dieu montrée dans le Coran. Je pensais aussi que c’était un honneur et que, tant que la loi de la charia ne règnerait pas, nous n’arrêterions jamais de nous battre contre la croix. Je suis né dans une famille musulmane d’un petit village au centre de Java. Nous suivions la charia de manière très stricte. J’ai beaucoup lu le Coran et les Hadiths, ce qui a contribué à faire de moi un musulman fervent. J’ai accueilli les idées de l’ayatollah Khomeiny d’Iran et j’ai répondu à son appel à la révolution. Je n’aimais pas les occidentaux, car leur style de vie s’opposait au nôtre. Pour moi les chrétiens empêchaient l’enseignement de la charia en Indonésie. Comme nous ne recevions pas de soutien du gouvernement, nous nous sommes nous-mêmes « emparés de la loi ». Nous avons attaqué des églises et tué des pasteurs.

Un jour, j’ai vu des enfants sans parents courir autour d’une église, et je me suis senti coupable. Alors que le temps passait, mon coeur est devenu plus tendre et l’amour y a pénétré. Une nuit, alors que je jeûnais et priais, j’ai dit : « Dieu, si tu es celui qui as créé mon coeur, montre-moi ta justice ». A ce moment-là, un homme m’est apparu. Il était vêtu d’une robe blanche tachée de sang. Il m’a salué en disant : « La paix soit avec toi ».

Suite à cela, j’ai essayé de trouver seul celui que j’avais vu dans ma vision. Un jour, alors que je distribuais des magazines dans un village, un vieil homme m’a appelé : « Viens ici, je t’attendais ». C’était vendredi, à l’heure du repas. L’homme a prié avant de commencer à manger. J’étais stupéfait ! Après le repas, il m’a conduit dans une autre pièce, puis, prenant une grande Bible, il l’a ouverte dans Jean 14:27 : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma Paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre coeur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer ».

J’ai alors saisi le mystère de « la voix » et j’ai compris qu’elle était celle d’Issa (Jésus). J’ai confessé que Jésus est Dieu et qu’Il est grand ! maintenant, je crois qu’Il est mon Sauveur. Un miracle a eu lieu dans ma vie. Ce que j’ai reçu de Dieu est une mission et je n’ai pas de regrets. Lors de mon premier Noël comme chrétien, je marchais le matin sur le chemin qui va à l’église quand soudain, des jeunes gens se sont placés face à moi, et des coups venant de toutes les directions se sont abattus sur mon corps. Je me suis retrouvé à l’hôpital, et là, j’ai prié comme Etienne : « Seigneur, ne les charge pas de ce péché ! »

Aujourd’hui, j’enseigne aux autres que le gouvernement est sous l’autorité de Dieu, qui oeuvre dans chaque croyant, et que nous avons donc la liberté de parler de Lui sans être effrayés. » (Témoignage de Maulana)

Prions pour que les chrétiens ne se découragent pas et continuent de témoigner de leur foi avec assurance. Prions que le gouvernement puisse maîtriser la montée de l’islamisme radical dans la société.