Un gangster au secours des « blousons noirs »

Un gangster au secours des « blousons noirs »
L’extraordinaire histoire de Jim Vaus, un gangster, un ennemi de la société, qui a rencontré Dieu et qui a donné sa vie pour atteindre les jeunes délinquants de New-York, ceux qu’on appelle les blousons noirs, et qui font la terreur de la police…

 

 

bigquote Avant même d’avoir terminé mes études à l’Université de Los Angeles, j’ai encouru des ennuis pour avoir enfreint la loi. Mon délit le plus sérieux fut un cambriolage à main armée qui me mena en prison. En dépit de cette condamnation je fus nommé plus tard officier dans l’armée américaine. Je servis plusieurs années comme officier de liaison entre la Californie et le Mexique.

Plus tard, alors que j’avais le grade de capitaine, je passai de nouveau en jugement pour m’être approprié des biens du gouvernement. Je fus condamné aux travaux forcés pour dix ans. Après un an d’incarcération, mon cas fut revu et j’obtins la grâce présidentielle : je fus renvoyé à l’armée.

Mon travail consistait désormais à donner des conférences sur l’aviation et les machines électroniques. Lorsque mon temps de service fut terminé, je rentrai chez moi à Los Angeles, et je me lançai dans les affaires comme ingénieur conseil. Peu de temps après, la police de Los Angeles me demanda de l’aider dans les enquêtes scientifiques pour dépister les crimes. Je montai donc des installations pour capter des messages télégraphiques, et posai des écouteurs secrets. Mon installation intéressa bientôt le chef de la police puis les agences policières de tout le pays. Avec le temps, je me rendis compte que mon travail me rapporterait plus si je le pratiquais pour des investigations privées, pour des célébrités de Holywood en instance de divorce, pour des politiciens ou des hommes d’affaires…

 
 
 

C’est alors que je rencontrai Mickey Cohen.

Mickey Cohen était le chef d’une bande de criminels. Il vint me voir un jour et me demanda si c’était bien moi qui me chargeais de placer des écouteurs secrets pour le compte de la police. A ma réponse affirmative il répondit : « je sais que vous avez mis un enregistreur dans ma maison ». Je lui affirmai que je ne l’avais pas fait, espérant qu’il me croirait, lui et les sept hommes qui m’entouraient. « Bien, me répondit-il calmement, il est possible que ce ne soit pas vous… mais je sais pourtant que la police et le FBI savent tout ce que je dis. Je vous demande maintenant de bien vouloir venir chez moi et d’enlever ce microphone. »

Je lui expliquai que mon travail consistait à placer de ces écouteurs et non à les enlever. Il sortit une liasse de billets de cent dollards, les compta et me dit : « Vous ne désirez vraiment pas enlever ce microphone ? » Je n’hésitai pas longtemps : je me mis au travail et découvris les écouteurs. Mickey Cohen m’offrit un emploi : les sommes qu’il m’offrait dépassaient de loin tous mes autres revenus. J’acceptai son offre sous réserve de pouvoir continuer à travailler avec la police, si bien que pendant un an je travaillai pour la police d’une part, et pour une bande de criminels d’autre part. Ma situation devint de plus en plus embrouillée : j’abandonnai bientôt la police. C’est à l’apogée d’une carrière de fraude que j’assistai à une réunion d’évangélisation, durant laquelle se produisit un changement qui bouleversa totalement ma vie.

 
 
 

Je ne vous raconterai pas ma vie en détail. 

Je vous dirai simplement que je suis fils d’un pasteur baptiste. Pendant ma jeunesse je réfutais en moi-même tout ce que mes parents m’enseignaient, et durant mes études – sciences et mathématiques – je me décidai à prouver que la Bible était un mythe. Pendant deux ans je tentai d’y parvenir, mais la seule conclusion à laquelle j’arrivai fut que la Bible était bien vraie, que Dieu existait, que Jésus-Christ était le Fils de Dieu et le Sauveur des hommes. Mais ces vérités fondamentales que j’acceptais mentalement n’amenaient aucun changement dans ma vie. Ce n’est pas l’acceptation de la justesse de la Bible qui produit un changement dans la vie, mais l’acceptation de la personne de Jésus-Christ.

 
 
 

Je ne pourrai jamais oublier cette réunion, ni la décision que je pris ce soir là.

Je me souviens que j’ai dit au Seigneur que je voulais m’occuper de ses affaires, et que j’aimerais qu’Il m’aidât dans toutes les difficultés qui m’attendaient. Il me semblait impossible de rompre avec le gangstérisme, de changer de vie, de faire les restitutions que j’aurais à faire. Mais dans les jours qui suivirent, Dieu répondit à mes prières… mes démêlés avec les tribunaux me placèrent devant des obstacles apparemment insurmontables, mais maintenant en pensant à tout cela, je ne puis qu’être reconnaissant envers Dieu qui a été si bon pour moi et qui m’a donné la force de vivre une vie différente.

Ma décision provoqua inévitablement des commentaires sans fin dans la presse. Ceci me donna l’occasion de parcourir le pays pour donner des conférences. On m’invita à parler à des soldats, à des marins, à des étudiants. Dans les huit années qui suivirent je parcourus des centaines de milliers de kilomètres.

 
 
 

Deux expériences m’ont bouleversé.

La première se passa en 1958 dans une prison de Pensylvanie. J’y rencontrai un jeune-homme condamné à vie pour avoir commis un meurtre. Au moment où je le quittai, il me dit ceci : « M.Vaus, pourquoi des personnes telles que vous viennent-elles nous voir quand nous sommes déjà en prison ? Pourquoi ne viennent-elles pas avant que nous y soyons ? »

La deuxième fut la lecture d’un article du journal Life parlant de la délinquance dans la ville de New York. Ces deux faits me poussèrent à m’enquérir de la situation à New York. Quatorze quartiers de la ville ont un taux de criminalité très élevé. Celui dans lequel les meurtres sont les plus fréquents abrite une population de 190 000 personnes, sur une superficie de deux kilomètres carrés. Quarante neuf gangs d’adolescents y font la loi. C’est dans ce quartier là que je me décidai à tenter une expérience.

Dans un impasse sordide, je trouvai un magasin abandonné, infesté de rats et de vermine, dont le plancher s’effondrait, et le plafond laissait passer la pluie ! Je fis remettre l’endroit en état, avec un éclairage plaisant et nous installâmes un buffet froid. On nous fit cadeau d’un distributeur de boissons; j’offris de payer moi-même les boissons, et cette machine nous a gagné bien des amis et a influencé beaucoup de ces jeunes. Derrière la salle nous avions installé un petit bureau et un minuscule appartement.

 
 
 

A la porte de l’enfer.

Je n’oublierai jamais la première nuit que je passai ainsi au milieu des taudis new-yorkais. J’avais tellement entendu parler de ce qui s’y passait que je n’étais vraiment pas tranquille… Je pensais aux maisons, à la saleté, à la misère et à l’immoralité de ce quartier, et je me rendais compte que littéralement ces gens vivaient à la Porte de l’Enfer. Je ne Pouvais pas m’habituer à l’odeur des immondices amoncelées sous ma fenêtre. Dans la chaleur de l’été, les odeurs qui s’en dégageaient  étaient atroces…

Nous avions condamné les fenêtres en élevant à la place un mur de quinze centimètres d’épaisseur. Une porte blindée remplaçait la porte vitrée, et j’avais fait installer un système de communication me permettant de parler à quelqu’un dans la rue sans avoir à ouvrir la porte, et par un circuit de télévision nous pouvions voir ce qui se passait dehors. Toutes ces précautions allaient plus tard se révéler très utiles.

Je n’arrivais pas à contacter ces jeunes. La police me donna des noms, des adresses et des filons pour entrer en contac avec les gangs et leurs chefs. Pendant des semaines je fis la navette entre les différents centres, toujours sans trouver qui que ce soit ! Finalement, je me rendis dans une école comptant deux mille garçons et demandai à voir le directeur qui, m’avait-on raconté, était particulièrement au courant des activités de ces gangs. Je lui racontai comment j’avais trouvé Christ et lui demandai de me venir en aide. Il me présenta le psychiâtre et le psychologue de l’école, et c’est ainsi que j’obtins la permission de parler à ces garçons.

 
 
 

Protection du Seigneur dans les affrontements.

Un soir, nous avions un groupe de Porto-Ricains dans la maison quand une bande d’Italiens arriva, demandant la bagarre, simplement parce que les premiers avaient traversé leur zone pour venir au club. L’un des assaillants envoya une vieille chaise trouvée dans la rue contre notre fenêtre. Ils pensaient prendre les Porto-Ricains par surprise et essayèrent de forcer la porte qui tînt bon. Nous avons eu vraiment peur car les Porto-Ricains, craignant d’être pris au piège, s’étaient précipités dans la cuisine et s’étaient emparés de tous les couteaux qu’ils avaient pu trouver. Je ne sais pas ce qui se serait passé si la porte n’avait pas été aussi solide.

Dans ce club, nous avons vécu toutes les aventures imaginables : on nous a lancé des bombes, attaqués au revolver, menacés…

Je suis convaincu que la délinquance est provoquée par deux choses : le manque d’amour et le manque de discipline. Nous essayons donc de témoigner le l’amour à ces gars, et de leur apprendre ce qu’est la discipline.. Nous cherchons à gagner leur amitié en les soutenant devant les tribunaux, en les aidant à résoudre leurs problèmes familiaux, et en leur fournissant des soins médicaux et dentaires. Nous essayons de gagner leur confiance et de leur parler de l’Evangile. Les jeunes filles ont aussi besoin d’aide, il y a à peu près autant de bandes de filles que de garçons. Nous avons maintenant un club pour elles.

Lors d’une grande campagne d’évangélisation à New York, 123 de ces blousons noirs sont venus . Je n’ai jamais vu un groupe de jeunes aussi attentifs et aussi impressionnés que celui-là. Je vous assure que c’est impressionnant de voir les larmes couler sur les joues de ces gars qui ont manié des poignards, des révolvers et des chaines de bicyclettes. Nous suivons les jeunes qui ont donné leur coeur à Jésus en les réunissant trois fois par semaine pour une classe biblique.

 
 
 

Le résultat de tout cela ?

Depuis des années le nombre de crimes ne cessait de croître dans ce quartier. La Cour pénale des mineurs rapporte que la délinquance y a diminué de 40% (23 crimes commis par ces bandes il y a deux ans, 10 l’année dernière). Il y a encore beaucoup de blousons noirs à la Porte de l’Enfer, mais nous espérons arriver à avoir plus d’influence encore. Notre prière est que Dieu prouve que Jésus-Christ est la réponse au problème du crime et de la délinquance juvénile ! bigquote2

(Jim Vaus – Récit réimprimé en 1961 dans Decision Magazine)
 
 
 
 
 

Le Seigneur Jésus a lu un jour de sabbat, à Nazareth, le passage du prophète Esaïe 61, écrit 700 ans environ avant sa venue. Puis il a déclaré que cette parole était désormais accomplie :

 

« L’Esprit du Seigneur est sur moi, car l’Eternel m’a oint. Il m’a envoyé pour porter de bonnes nouvelles à ceux qui sont humiliés; pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux prisonniers la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, et pour proclamer une année (un temps) de grâce du Seigneur ! » (Ev. de Luc 4:18)

 

Plus tard, Il s’est adressé à Saul de Tarse qui est devenu l’apôtre Paul :

 

« Je t’envoie vers les païens pour leur ouvrir les yeux, afin qu’ils se tournent des ténèbres vers la lumière , et du pouvoir de Satan vers Dieu, pour qu’ils reçoivent le pardon des péchés, et un héritage avec ceux qui sont sanctifiés par la foi en moi. » (Actes 26:17-18)


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