Le Parfum de Christ

Le Parfum de Christ
Etre chrétien, comme l’écrit l’apôtre Paul, c’est être avant tout le parfum de Christ, ce parfum qui devrait se répandre autour de nous partout où nous sommes.

 
 
 

Écoutons-le plutôt : « Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! Nous sommes en effet, pour Dieu, la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? » (2 Cor. 2:14-16)

Pour que ces paroles ne restent pas de beaux textes pauliniens, mais deviennent des réalités dans nos vies, il faut avoir, en réponse aux appels de la grâce, renoncé à soi-même (Matt. 16:24), et s’être laissé plonger dans le Saint-Esprit (1 Cor. 12:13) qui, par le baptême, nous identifie au Christ dans sa mort et dans sa résurrection (Rom.6:3-7) La mort et la vie de Jésus deviennent alors, par la foi, des réalités opérantes en nous et autour de nous (2 Cor. 4:10-12) Nous ne sommes donc plus ici-bas pour nous-même , mais pour Dieu.

 
 
 

Nous ne vivons plus pour nous-mêmes

Nous ne vivons plus pour nous-mêmes mais pour celui qui est mort et ressuscité pur nous (2 Cor.5:15). Ainsi, avec l’apôtre, les croyants peuvent rendre grâces à Dieu qui, en Christ, les fait toujours triompher, voulant répandre par eux l’odeur de sa connaissance en tous lieux. Cette odeur, c’est celle du Christ lui-même qui, par sa présence en nous, continue son incarnation dans le monde, de telle manière que les souffrances et les joies du chrétien deviennent celles de Jésus lui-même (1 Pierre 4:12-16)…

Dans ce monde, le chrétien ne vit donc pas seulement « parmi ceux qui sont sauvés, jouissant avec eux de tout ce que donne la vie même du Père et du Fils (1 Jean 1:3-4) Il est entouré également de « ceux qui périssent ».

Comment ne pas être saisi par ces paroles qui reviennent quatre fois dans le Nouveau Testament ? Oui, tout autour de nous des âmes périssent ! Et pourtant nous savons que « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16)

« Ceux qui périssent, nous dit l’apôtre, sont ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés » (2 Thess. 2:10) La prédication de la croix est une folie pour eux (1 Cor. 1:18) La bonne odeur de Christ une odeur de mort (2 Cor. 2:15-16). Incrédules, l’Évangile leur est encore voilé parce que le dieu de ce siècle a aveuglé leur intelligence (2 Cor. 4:3-4)

Cette vérité à aimer, c’est à nous chrétiens de la manifester… Comment ceux qui périssent pourront-ils reconnaître et aimer la vérité, s’ils ne voient pas les chrétiens y marcher ? Comment accepteront-ils la prédication de la Croix, s’ils ne voient pas qu’elle est une puissance de Dieu en ceux qui croient ? Comment le parfum de Christ sera-t-il odeur de vie si ceux qui périssent ne respirent pas à notre contact l’arôme excellent d’une vie qui est lumière, et dont le fruit consiste en toutes sortes de bonté, de justice, et de vérité ? (Eph. 5:8-9)…Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et parviennent à la connaissance de la Vérité, et il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tim. 2:3-7), il appartient cependant aux chrétiens de conduire les hommes vers le Sauveur(Jean 1:42)


Mais qui est suffisant pour ces choses ?

Qui est à la hauteur d’une telle tâche ?

Dieu ne nous demande pas d’improviser de nouvelles méthodes pour sauver les âmes, ni de multiplier nos efforts pour prêcher aux foules. Il attend que les chrétiens soient dans ces foules, dans leurs relations avec les impudiques, les cupides, les ravisseurs et les idolâtres de ce monde, le parfum de Christ ! (1 Cor. 5:9-10) Plusieurs activités dites chrétiennes ne sont, en réalité, que des oeuvres mortes (Héb. 9:14). Semblables aux mouches mortes, elles infectent le témoignage chrétien, et corrompent l’huile du parfumeur (Ecc. 10:1)

Quelle odeur avons-nous pour Dieu ? Quel parfum respire-t-Il de nos oeuvres et de nos vies ? Il n’y a qu’une odeur qui soit agréable à Dieu : celle qui, jadis, montait des holocaustes offerts sur l’autel par Noé (Gen. 8:20-21), puis par Aaron et ses fils (Lév. 1:1-17) C’est ainsi que l’apôtre nomme le sacrifice du Christ : « un parfum de bonne odeur » (Eph. 5:2) De même, c’est par l’offrande de notre corps, de notre être tout entier, que nous serons agréables à Dieu, et que notre service pour Lui sera vraiment intelligent (Rom.12:1-2)

Le culte raisonnable, aux yeux de Dieu, n’est pas celui que les chrétiens célèbrent sous une forme ou sous une autre, le dimanche matin.. C’est une vie livrée sur l’autel, une consécration totale, renouvelée chaque matin, et engageant notre être tout entier. (Héb. 12:15- Ps. 103:1)Quand Jésus-Christ a été réellement accepté pour Sauveur, Il ne reste pas un étranger dans notre vie. Il en devient le Maître, le Seigneur, et transforme non seulement notre manière de penser mais aussi notre manière de vivre. C’est pourquoi la conversion ne peut pas rester purement extérieure…

La vie éternelle ne peut être reçue en nous sans produire du fruit dans l’homme tout entier, esprit, âme et corps (1 Thess. 5:22) Ce fruit, c’est la sainteté (Rom. 6:22) Pour répandre le parfum de Christ en tout lieu dans ce monde, il ne faut pas seulement avoir entendu parler de Jésus, ou avoir accepté sa Parole comme la formule de salut ; il faut être uni à Lui dans sa mort et dans sa résurrection. Par ce lien inaltérable, nous sommes maintenus en sa présence, et c’est elle qui imprègne notre vie de son odeur… Sans paroles, la vie de celui qui vit près du Seigneur exhale le nard de son Bien-Aimé (Cant. des Cant. 1:12). Le monde doit respirer au contact du vrai chrétien l’atmosphère du sanctuaire céleste, quelque chose de cette paix surnaturelle qui surpasse toute connaissance (Eph. 3:19), de cette douceur bienveillante du Christ (2 Cor. 10:1)


On ne peut avoir de relation personnelle avec Jésus et demeurer les mêmes

La vraie connaissance biblique est la révélation d’une Personne qui devient le centre de nos affections, et dont la Parole réveille notre conscience, nous instruisant, nous enseignant, nous corrigeant, afin de nous rendre propres à toute bonne oeuvre (2 Tim. 3:16-17)… La croix qui sauve crucifie celui qu’elle sauve. Celui qui nous a sauvés a dû être crucifié. La Croix a été l’instrument de sa mort, et celui qui est sauvé aujourd’hui par la Croix est crucifié par elle. Il n’y a pas d’Evangile en dehors de cela.

L’Evangile de la Croix, c’est celui qui mène à la mort notre vieil homme, qui condamne et met de côté la chair pour donner toute gloire , et toute vie en nous, à Jésus-Christ. « Ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Christ qui vit en moi » (Gal. 2:20) La Croix qui sauve, c’est celle qui nous crucifie, nous broie, car c’est de nous-mêmes avant tout que nous avons besoin d’être sauvés. Alors la Croix devient aussi l’autel où se consume une vie entièrement consacrée à Dieu. Si tant de gens appelés chrétiens restent orgueilleux, durs, avares, égoïstes, sensuels, tout en affirmant appartenir à Jésus-Christ, c’est qu’ils ont admis la doctrine de l’expiation comme moyen de justification (Rom.3:21-26) sans avoir accepté la Croix qui, seule, met fin à la vie du moi (Col.2:11-12). Voilà pourquoi Dieu ne peut pas les conduire toujours en triomphe, ni manifester par eux l’odeur de sa connaissance, en tout lieu (Luc 14:33-35)… Chez le chrétien authentique, l’amour de Dieu a été versé dans son coeur par le Saint-Esprit (Rom.5:5). Ce coeur devient alors un encensoir divin par lequel Dieu répand dans ce monde le parfum du fruit de son Esprit : amour, paix, joie, patience, bonté, bénignité, fidélité, douceur et tempérance (Gal.5:22)


 
 
 

Amis, nous arrivons à la fin d’un âge, à l’heure où Dieu va opérer un grand triage dans la chrétienté (Apoc. 22:11) Comme au sein d’Israël dans le désert (Nomb.16) il y a aujourd’hui beaucoup de gens de renom dans le monde religieux. Tout en se réclamant de l’Eternel, comme le faisaient Koré, Dathan, Abiram, ces hommes mettent en doute l’autorité des Ecritures et contestent son enseignement (2 Pierre 2:1). Pourtant, ils prétendent apporter encore un parfum à l’Eternel dans leurs encensoirs de péché » (Nomb. 16:38)

Qui donc est dans la vérité ? Comme aux jours de Moïse,« Dieu connait les siens » (2 Tim. 2:19), ceux qui n’ont d’autre ambition ici-bas que sa gloire, et qui ne veulent répandre autre chose que le parfum de Christ, l’odeur de sa connaissance parmi ceux qui sont sauvés et ceux qui périssent. Oui, Dieu s’apprête à manifester les siens par la révélation de ses terribles jugements.

 

« Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le Nom du Seigneur ! » (2 Tim.2:19) 

Mais depuis longtemps, l’homme n’appelle plus le péché une iniquité (1 Jean 3:4). Habitué au mal, il a perdu tout sens moral et va jusqu’à nier le péché. La prédication de la Croix peut bien lui paraître une folie, et l’expiation une absurdité, car le sage de ce siècle est juste à ses propres yeux. Aucun argument, aucune discussion, ne sauraient le convaincre. Seule la vie sainte des chrétiens pourrait, par contraste, lui révéler sa misère, lui faire comprendre la vérité et l’amener peut-être à saisir la vie ! Mais aujourd’hui, les chrétiens vivent tellement comme le monde, et se sont tellement conformés au siècle présent, que le Saint-Esprit ne peut plus convaincre le monde de péché par la vie sainte des chrétiens.Cependant, on ne se moque pas de Dieu, et comme aux jours des grandes révoltes du désert, « déjà la plaie a commencé », et des multitudes périssent dans leur péché (Nomb. 15:46- 1 Pierre 4:17-18).

 
 
 

Que ferons-nous chrétiens, pour sauver ceux qui périssent ?

Comme Moïse et Aaron, n’acceptons pas un salut pour nous-mêmes ! Humilions-nous, et courons nous placer « entre les morts et les vivants » avec un coeur semblable à l’encensoir d’Aaron, avec une vie dont l’encens salé, pur et saint, fera propitiation pour le péché du peuple (Nomb. 16:47-50) Que là où Dieu nous fait la grâce de vivre, nous puissions, sans nous occuper du « rideau de fer » ou du « rideau de bambou », nous tenir « entre les morts et les vivants », et établir pour le salut de plusieurs un « rideau de parfum », le témoignage silencieux d’un amour qui supporte tout, espère tout, et endure tout (1 Cor.13:7) Seul cet amour, qui ne périt jamais, peut sauver une âme de la mort, et couvrir une multitude de péchés ! (Jacq. 5:20)


 
 
 

« […] être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans reproche au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la Parole de Vie ! » (Phil. 2:15)
L’équipe Connaître la Vérité

(Source : "Etre chrétien" 1957)


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