L’engagement pour Christ

L’engagement pour Christ.

« Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples; mais sur toi l’Eternel se lève, sur toi sa gloire apparait. Des nations marchent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes rayons. Porte tes yeux alentours, et regarde : tous ils s’assemblent, ils viennent vers toi; tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, et ton coeur bondira et se dilatera, quand les richesses de la mer se tourneront vers toi, quand les trésors des nations viendront à toi ». (Esaïe 60:1-5)

Quand nous lisons cette belle partie d’Esaïe, nous sentons l’arrivée imminente du Seigneur. Rappelons aussi la situation du prophète Esaïe. Souvent, on utilise le verset huit du sixième chapitre d’Esaïe comme preuve pour l’appel missionnaire : « J’entendis la voix du Seigneur, disant : « Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : me voici, envoie-moi ».

Mais quelles sont les conditions dans lesquelles Esaïe a vécu et comment a-t-il été appelé ? Face à la gloire de Dieu Esaïe a été si touché que, sans délai, il a répondu à l’appel de Dieu. Cependant, regardez ce que Dieu lui a dit en suivant : « Va et dis à ce peuple : vous entendrez et vous ne comprendrez point; vous verrez et vous ne saisirez point. Rends insensible le coeur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, pour qu’il ne voie point de ses yeux, n’entende point de ses oreilles, ne comprenne point de son coeur, ne se convertisse et ne soit point guéri. Je dis : jusqu’à quand Seigneur ? Et Il répondit : jusqu’à ce que les villes soient dévastées et privées d’habitants; jusqu’à ce qu’il n’y ait personne dans les maisons, et que le pays soit ravagé par la solitude; que le pays devienne un immense désert, et s’il y reste encore un dixième des habitants, ils seront à leur tour anéantis. Mais, comme le térébinthe et le chêne conservent leur tronc quand ils sont abattus, une sainte postérité renaîtra de ce peuple. »

Esaïe est averti que son ministère sera difficile et , qu’en fait, la réponse à son message sera négative et quand il dit : « Seigneur, jusqu’à quand ? » la réponse est là : « jusqu’à ce que les villes soient dévastées et privées d’habitants… » Il y a quelques 6,8 milliards de personnes dans le monde d’aujourd’hui et, selon les estimations les plus larges, seulement un tiers d’entre eux sont dits « chrétiens », c’est à dire ont au moins entendu parler de ce Dieu qui s’est révélé en Jésus-Christ. Cela signifie qu’il y a plus de 4,5 milliards de personnes dans le monde sur la route de la perdition, où, loin de la présence du Seigneur et la gloire de sa force, ils seront éternellement voués à la destruction. Nous devrions pouvoir témoigner d’un autre avenir, celui où la lumière met fin aux ténèbres. Pourtant, dans l’Eglise aujourd’hui, nous souffrons d’attitudes, de maladies, d’affections, dont nous ne nous rendons même pas compte.

Nous sommes devenus négligents dans notre foi, et nous avons oublié le retour imminent du Christ. Nous avons perdu notre désir de voir sa volonté s’accomplir dans nos vies; nous avons perdu notre objectif. Proverbes 29:18 dit : « où il n’y a pas de vision, le peuple est sans frein », ou « le peuple périt »... Le Seigneur ne veut pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance (2 Pierre 3:9) Est-ce que nous nous en tenons à cet objectif ? Sommes-nous concernés par le fait que 4,5 milliards de personnes périssent sans avoir entendu parler de la grâce de Dieu ? Est-ce que cette urgence nous motive à proclamer les merveilles de sa miséricorde parmi ceux qui périssent autour de nous ? Ou est-ce que nous sommes comme l’homme de Luc 9:59 qui a dit : « Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »

Il me semble que nous sommes souvent plus préoccupés par les priorités immédiates et apparemment urgentes de nos vies, que de ces choses  qui nous paraissent lointaines, et qui pourtant sont ces priorités si importantes de la vision du Maître. Ne croyons-nous pas que la Bible est vraie ? Alors comment répondons-nous aux paroles du Seigneur quand Il dit : « Si quelqu’un vient à moi, sans me préférer à son père ou à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères et à ses soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » ( Luc 14:26)

Sommes-nous prêts à sortir de nos propres zones de confort pour faire la volonté de Dieu ?

Sommes-nous prêts à le faire, même si cela signifie que nous devrions mettre de côté nos priorités, nos désirs, nos familles, nos carrières, mettant toutes ces choses auxquelles nous tenons tant, sur l’autel du Seigneur ? Tous les missionnaires vous diront que c’est une partie de l’Ecriture avec laquelle ils ont dû beaucoup lutter, alors que, peut-être vous pensez : « s’il y en a qui ont beaucoup sacrifié, c’est bien vous, ces missionnaires partis au loin !… » Oui, c’est vrai, en partant au loin, nous avons sacrifié nos emplois, nos familles, nos amis… mais pourtant, qu’est -ce que nous avons vraiment compris de la souffrance ? Qu’est-ce que nous savons vraiment de ce sacrifice ? Les circonstances extérieures ont changé, mais à y regarder de plus près, nous n’avons pas sacrifié beaucoup, pour poursuivre de tout notre coeur les choses qui sont prioritaires pour Dieu. Combien de fois avons nous prié pour notre sécurité, pour notre protection, pour notre subsistance… mais n’avons-nous pas négligé de vraiment prier : « que ta volonté soit faite ? »

Si vraiment nous savions prier pour que, plutôt, le nom du Seigneur soit glorifié dans et à travers nos vies, ne croyez-vous pas que d’autant plus nous pourrions être efficaces pour le Seigneur ? Au lieu de cela nous sommes trop souvent occupés de nous-mêmes, de nos besoins quotidiens, tandis que tant d’hommes et de femmes de tous âges périssent.

Le vrai christianisme est beaucoup plus qu’une religion.

Le vrai christianisme exige que nous mourions à nous-mêmes, que nous prenions notre croix et que nous suivions Celui qui a donné sa vie sur la croix pour nous. Le christianisme exige que nous permettions à la lumière du Christ de brûler en nous et de laisser briller la gloire du Seigneur autour de nous pour éclairer les ténèbres : « Lève-toi et brille, car ta lumière est venue ». En effet, le Christ est venu, et Sa lumière doit répandre sa gloire dans l’obscurité. Les ténèbres couvrent la terre, dit notre texte dans Esaïe. En effet les ténèbres ont aveuglé les yeux des hommes , de sorte qu’ils ne peuvent même pas reconnaître leur propre aveuglement. Sommes-nous prêts à sortir comme Jean-Baptiste, et à annoncer à ceux qui périssent que la vraie lumière est venue dans le monde ? Sommes-nous prêts à faire passer la gloire du Seigneur avant toute autre chose afin que d’autres viennent à Sa lumière ? Sommes-nous prêts à croire à la vérité et la puissance de Sa Parole ? Croyons-nous vraiment que la Bible dit la Vérité ? Parce que si elle est vraie, elle nous dit que le monde est en train de mourir, que 4,5 milliards de personnes sont destinées à une éternité de désespoir. Elle nous dit que nous qui sommes porteurs de l’espérance que le Saint-Esprit a mise dans nos coeurs, nous avons été faits lumière dans le Seigneur pour ces peuples sans espoir, plongés dans l’obscurité.  Elle nous dit qu’en suivant Jésus, la volonté de Dieu exige une révision de nos priorités dans nos vies.

L’Évangile n’est pas commode… Il exige le sacrifice.

Jésus a dit : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi… celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie pour l’amour du Christ la retrouvera… » (Matt. 10:9, 16:25, Jean 12:25, Luc 17:33 et Marc 8:35) « Que sert-il à un homme de gagner tout le monde s’il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand Il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges »

Certes, ce n’est pas un enseignement facile à accepter. Même au temps de Jésus beaucoup se sont détournés en disant : « cette parole est dure; qui peut l’écouter ? » (Jean 6:60) Et pourtant la Parole affirme « qu’aux hommes cela est impossible, mais qu’à Dieu tout est possible » (Matt. 19:26)

La question qui est devant nous est la suivante : « Sommes-nous prêts à marcher par la foi pour permettre à Dieu d’accomplir l’impossible dans nos vies ? Sommes-nous prêts à mettre de côté notre orgueil, notre sécurité, et placer notre confiance en Lui…à vivre notre vie pour la gloire de Dieu, même si nous devons sacrifier tout ce en quoi nous avions espéré ?

Souvent nous entendons ce genre de réflexion : « Le christianisme reste-t-il adapté au temps que nous vivons ? Est-il pertinent pour ma vie ? Après tout les temps ont changé, le monde n’a-t-il pas évolué depuis l’époque du Christ ? En effet, mais le vrai christianisme exige que nous croyions que la Parole de Dieu est la Vérité immuable de Dieu. Elle est non seulement pertinente, mais elle est la seule norme, la seule mesure invariable par lesquelles toutes choses peuvent être jugées.

Si nous le croyons, nous ne pouvons pas ignorer ces passages certes difficiles dans lesquels le Christ nous appelle à renoncer à tout pour Lui. Sommes-nous prêts à chercher la gloire de Dieu dans nos vies ? Comme réponse personnelle, cela nécessite de notre part de nous donner nous-mêmes, sans aucune garantie de succès ou d’honneur, comme en effet, Dieu en avait averti Esaïe.

Le christianisme radical exige que, comme Esaïe, nous répondions spontanément, docilement, sans réserve à l’appel du Seigneur… Même si cet appel est d’être des prédicateurs à contre-courant, annonçant la destruction, le jugement et le rejet, mission devant laquelle Jonas avait reculé, et qui pourtant, pour les Ninivites a été l’occasion de se repentir.

Sommes-nous prêts à suivre le Seigneur dans cette soumission radicale, dans cette obéissance sans réserve par laquelle Il veut nous conduire à une plus grande liberté, celle, pour Sa gloire, de faire rayonner Sa lumière dans l’obscurité qui règne autour de nous ?