L’esprit de renoncement

L’esprit de renoncement
L’esprit de renoncement.

 

bigquote« Dieu demande tout. Ce que Dieu revendique, je le livre. Ce que je livre, Dieu l’accepte. Ce que Dieu accepte, Il le remplit. Ce que Dieu remplit, Il l’utilise. L’abandon à la consécration témoigne d’un degré avancé et par conséquent plus difficile à atteindre que l’abandon à la conversion. Il est plus facile d’abandonner ce que nous voyons, qui est radicalement mauvais moralement, que de livrer ce qui peut être bon en soi, mais qui n’est pas la volonté de Dieu pour nous  » (James A. Stewart)

 

C’est par l’action de l’Esprit Saint que cette disposition divine au sacrifice de soi-même devient le propre du coeur, le trait essentiel de l’âme. On ne saurait la décrire avec des mots, on ne peut qu’en donner un aperçu.

 

1/ Le véritable esprit de renoncement à soi-même est silencieux. Il souffre sans faire voir aux hommes la profondeur de sa souffrance. Tandis que la moindre douleur ou crainte fait pousser au chien des hurlements, l’agneau tremble et souffre en silence. Son coeur seul pleure en secret. On peut le brusquer, l’insulter, le critiquer, ne pas le comprendre, l’entraver et le contrarier de mille manières, sans qu’il réponde par des coups, ni par des insultes, ni par des menaces.

 

2/ L’esprit de renoncement est inséparable d’une entière soumission. Animé d’un amour passionné pour Dieu, on signe alors l’arrêt de mort de son moi. On peut se voir dépouillé de mille douceurs, innocentes joies terrestres, belles espérances, amitiés, sans être ébranlé dans son attitude de paisible soumission à la volonté de Dieu.

 

3/ C’est l’esprit de docilité : il n’a pas de desseins propres. Celui qui en est animé peut être dirigé instantanément par le doigt de Dieu dans n’importe quelle direction. Il peut aller dans une prison ou dans un palais avec la même soumission et la même liberté. Sa volonté propre s’est perdue en Dieu. Il peut porter des habits râpés et se nourrir frugalement avec un esprit content et reconnaissant, sans envier ni convoiter les belles choses que les autres possèdent.

 

4/ Il accueille la souffrance comme sa nourriture normale. Alors que tant de chrétiens frémissent devant l’âpre croix, il l’embrasse avec une joie douce et profonde, parce qu’il sait que toutes les souffrances ne pourront qu’accroître son amour. Ce que d’autres cherchent à éviter comme un fardeau, il l’accepte volontiers, comme un moyen de douce communion avec Dieu. Il ne demande qu’une chose : plus d’amour ! Il consent volontiers à mourir encore et encore, pour vivre plus complètement en Christ. Il aime ses ennemis d’un amour parfait. Il soupire intensément après le retour du Seigneur et la gloire céleste dont il désire être revêtu. Il se passerait volontiers de toute satisfaction naturelle, si ce n’était la nécessite de pourvoir aux besoins essentiels et au repos du corps.

 

5/ Il n’accepte pas pour lui-même les honneurs humains. S’il lui arrive de recevoir gloire ou honneur de la part de ses semblables, il en fait l’offrande au Seigneur au lieu d’y trouver sa propre satisfaction. Sa plus grande jouissance est de se perdre en Dieu en restant petit. C’est pour lui un besoin du coeur de s’humilier devant Dieu et devant les hommes. Il évite les débats, les controverses et les discussions théologiques.

 

6/ Il est modeste et réservé. Il se chargera des peines des autres plutôt que de leur ravir leurs joies. C’est qu’il porte au fond de son âme une vision suave de la personne de Jésus. La vie profonde du coeur de Christ l’a tellement saisi par sa divine beauté que même ce qui est grand et beau parmi les choses de la terre a perdu pour lui toute puissance d’attraction.

 

7/ Lorsqu’une âme entre dans la voie de la sanctification, elle ne connait encore que les prémices de cet esprit de renoncement qui ne doit cesser de croître en elle et de l’envahir jusqu’à ce que l’amour de la croix, la soif de la mort à soi-même, deviennent une passion dévorante. Alors, tous les maux et toute les peines, les difficultés et la pauvreté, ne font plus qu’alimenter la flamme de l’amour qui s’immole.

 

Tel est l’esprit qui ouvre sans effort la porte du ciel, change les ennemis en amis, et touche le coeur des pécheurs.

L’ esprit de renoncement livre le diable à la confusion et rend une âme aussi chère à son Maître que la prunelle de ses yeux.bigquote2


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  1. sylvie.sheehy

    Je suis tellement émue!c’est mon désir le plus cher!mais je commence a peine a comprendre que j’ai toujours voulu sauter des étapes.

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