Pardonner comme Dieu pardonne

Pardonner comme Dieu pardonne
Le véritable pardon – Pardonner comme Dieu pardonne.

 
 

Quelle que soit la situation dans laquelle le pardon doit s’exercer, deux cas sont à considérer : celui de la personne offensée et celui de la personne qui a fait du mal. Le Seigneur est notre exemple, nous devons donc méditer son enseignement : « Voici comment vous devez prier : « Notre Père qui es aux cieux… […] Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé » (Matt. 6:12)

 
 
 

Comment obtenons-nous le pardon de Dieu ?

Esaïe 55 : « Cherchez l’Eternel pendant qu’Il se trouve…Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme de rien ses pensées; qu’il retourne à l’Eternel qui aura compassion de lui, à notre Dieu car Il pardonne abondamment. »

Luc 24 versets 46-47 : « Il est écrit que le Christ souffrirait…et que la repentance serait prêchée à toutes les nations, en vue du pardon des péchés »

Le pécheur doit se repentir de son péché pour recevoir le pardon de Dieu, qui l’accorde sans condition : « Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (Jean 1:9)

« Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous…reconnaissez votre misère…humiliez-vous devant le Seigneur, et Il vous élèvera » (Jacq. 4 :  8-9)

« Ne reconnais-tu pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Rom. 2:4)

« L’Eternel attend pour faire grâce » (Esaïe 30:18), « Sans tenir compte des temps d’ignorance, Dieu annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (Actes 17:30). Depuis avant la fondation du monde, Dieu avait préparé le plan du salut par la foi (1 Pierre 1 : 19-21), et Il accueille quiconque s’approche de Lui avec un coeur vrai (Jacques 4 : 8-10)

 
 
 
 

Comment  et pourquoi devons-pardonner à celui qui se repent?

Dans la parabole du fils « prodigue », nous voyons le père ému de compassion lorsque son fils revient, repentant et humilié. Le père a attendu, il l’a vu de loin, car chaque jour sans-doute il espérait son retour. Aussitôt il lui accorde son pardon et veut que tout le monde se réjouisse ! Quelle reconnaissance doit éprouver ce fils débauché  qui avait été si ingrat, si dur, envers un père qui l’aimait tant ! C’est ainsi que nous devons accueillir nous aussi celui qui vient demander notre pardon. C’est d’ailleurs un commandement du Seigneur, avec un avertissement :

« Si ton frère a péché, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui.Et s’il pèche contre toi sept fois dans un jour, et que sept fois il revienne à toi, en disant : je me repens, tu lui pardonneras  » (Luc. 17 : 3-4)

« Si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père céleste ne vous pardonnera pas non plus vos fautes » (Matt. 6:15)

Le Seigneur a donné une autre parabole en Matthieu 18 : un serviteur à qui le roi remet une énorme dette (environ 3 millions de journées de travail !), refuse de faire grâce à son compagnon de service qui lui doit cent deniers (100 journées de travail), et le fait jeter en prison. Lorsque le roi l’apprend, il lui reproche : « Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié, ne devais-tu pas avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? » Le roi, irrité, le livre aux bourreaux jusqu’à ce qu’il  ait tout payé ( donc pour toujours ! ) Jésus ajoute : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur »

Celui qui a réalisé « la folie de la croix » (1 Cor. 1:18), le prix que Dieu a payé pour nous ouvrir le ciel, l’immensité de Son amour pour les pécheurs que nous sommes, celui-là va considérer tout autrement les torts qui lui sont faits ici-bas . Comment pourra-t-il refuser le pardon à son prochain, lui qui est l’objet d’une telle grâce et d’un si grand amour ? (Eph 5:1-2)

 
 
 
 

Et si la personne coupable ne se repent pas ?

Dieu est toujours prêt à accorder le pardon à celui qui se repent. Il aime tous les hommes sans faire acception de personne (Actes 10:34) Le Seigneur est mort sur la croix pour expier le péché de tous les hommes, sans distinction (Jean 3:16, 2 Cor. 5:14) Mais la réconciliation, la relation avec Lui ne peut être rétablie que si nous nous repentons et acceptons son pardon, par la foi dans le sacrifice de Jésus .

De même, nous ne sommes pas coupables si celui qui nous a offensé ne veut pas être pardonné, ou rétablir des liens normaux.  Mais nous sommes coupables devant Dieu si nous ne sommes pas prêts à lui pardonner, ou si nous gardons de mauvais sentiments dans notre cœur. Cette personne doit donc savoir que « l’amour du Seigneur a été répandu dans notre cœur » (Rom. 5:5) Notre démarche d’amour envers le coupable  peut briser son cœur et l’amener à la repentance.

L’amour du Seigneur peut confondre le cœur le plus dur, le plus orgueilleux. L’apôtre Paul écrit : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en  Jésus-Christ » (Phil. 2:5)

Jésus nous dit : « aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent » (Matt. 5:44)

Le Seigneur n’est pas injuste pour nous  demander une chose impossible, Il nous donnera aussi  le pouvoir de l’accomplir: « Que le Christ habite dans vos coeurs…en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu, qui, par la puissance qui agit en nous, peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Eph. 3:17-20)

« Nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jean 4:16)

Que par la grâce de Dieu nous puissions dire en vérité : « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ! » (Gal. 2:20), afin que nous soyons capables d’aimer, de pardonner, et d’être ainsi « fils de notre Père qui est dans les cieux » (Matt. 5:45)

 
 
 
 

L’importance de la repentance et du pardon vécus  dans  notre vie chrétienne, pour que Dieu puisse nous bénir

Si tu présentes ton offrande à l’hôtel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’hôtel, et va  d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande » (Matt. 5:23)

« Que chacun s’examine soi-même…car celui qui mange le pain et boit la coupe sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même » (1 Cor. 11 :  28-29)

« Lorsque vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos fautes ». (Marc.11:25)

« Supportez-vous les uns les autres, et faites-vous grâce réciproquement…comme le Christ vous a fait grâce, vous aussi, faites de même » (Col. 3:13)

« Que toute amertume, animosité, colère… soient ôtées du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, vous faisant grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ » (Eph. 4:31-32)

« Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu’aucune racine d’amertume ne produise des rejetons et ne cause du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés » (Héb. 12:15)

« Bien-aimés, si Dieu nous a  tant aimés, nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres » (1 Jean 4:11)

« Si quelqu’un dit : j’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur, car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas. Et nous avons de Lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère » (1 Jean 4 : 20-21)

« Celui qui prétend être dans la lumière, tout en haïssant son frère, est encore dans les ténèbres », (1 Jean 2:9), « Mais si nous marchons dans la lumière, comme Il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7)

 
 

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13: 34-35)

 

Erino Dapozzo : témoignage bouleversant sur le pardon

Le témoignage bouleversant d’Erino Dapozzo

bigquote Fils d’immigrant italien, né en Suisse en 1907, il fit de profondes expériences avec le Seigneur, et fut marqué dès son jeune âge par la foi et la consécration de ses parents; aîné de cinq enfants, il dut travailler dès l’âge de 13 ans pour aider ses parents, et plus tard, alors que la famille s’installait dans le nord de la France, il trouva comme son père un emploi de manœuvre sur un chantier de reconstruction : il fallait travailler dur, c’était juste après la première guerre mondiale. Il dut aussi renoncer à son rêve de devenir architecte, mais il était heureux, l’idéal de toute la famille était de faire connaître Christ autour d’elle. Sa journée de  travail terminée,  Erino parcourait les villages environnants pour distribuer Bibles et traîtés évangéliques. C’est dans le modeste foyer des Dapozzo que naquit « Mission sans frontières ». En 1926 la famille s’établit à Palaiseau, en région parisienne, et comme en Suisse, une assemblée vivante qui existe encore aujourd’hui prit naissance dans leur propre maison. Il se maria en 1933. Pendant l’occupation, en 1940, Erino fut nommé interprète grâce à sa connaissance de l’allemand; ayant alors accès à toutes sortes de documents, il saisissait chaque occasion pour avertir ceux qui étaient menacés, afin qu’ils puissent  fuir avant d’être arrêtés. Mais il fut lui-même dénoncé et condamné à mort, puis finalement envoyé en Allemagne parce que son épouse attendait un quatrième enfant. En route avec tant d’autres malheureux, il pensait que Dieu avait sans-doute préparé une mission pour lui, et la Parole de Dieu fut son grand soutien dans les terribles camps nazis. Il ne se lassait pas de témoigner malgré les  mauvais traitements; plusieurs fois la mort aurait pu l’emporter, mais le Seigneur accomplit pour lui un véritable miracle :  il reçut un jour un document signé par Himmler lui-même, l’autorisant à rejoindre la Suisse où les siens avaient pu se réfugier ! C’était en 1945. Erino poursuivit son ministère, particulièrement en Italie, son pays d’origine, souvent dans la souffrance et un grand dénuement, entreprenant d’innombrables missions dans plusieurs pays , des camps d’enfants… Il  travailla intensément et mourut épuisé, à l’âge de 67 ans.

Nous voulons rapporter ici un épisode de sa vie, durant son internement dans un camp de concentration :

C’était Noël, il faisait froid, très froid. Erino ne pesait plus que 39 kilos. Il était couché dans la paille, un parmi 4000 hommes affamés qui grelottaient. Beaucoup pleuraient. Les prisonniers n’avaient le droit d’écrire à leur famille que deux fois par an, 25 mots seulement. Soudain le gardien chef,un homme dur, sans pitié, entra dans la baraque et cria le numéro de Dapozzo. Allait-on l’exterminer, comme tous ceux qui étaient appelés et que l’on ne revoyait plus ?

Il fut conduit dans la baraque chauffée du chef de camp qui était assis devant une belle table richement garnie. Il y avait là une chaise vide devant un deuxième couvert. Mais Erino reçut l’ordre de se tenir au garde-à-vous, et là, torse nu, affamé, il dut assister au festin du chef de camp, qui se délectait à grand bruit pour faire enrager le malheureux prisonnier. Une lutte terrible se livrait dans son coeur. Une voix disait : « si Dieu existait, Il ne permettrait pas cette injustice, cet homme cruel qui ne manque de rien, et toi…Le Psaume 23, « je ne manquerai de rien »… est-ce vrai ? » Puis la pensée de l’apôtre Paul en prison, souffrant de la faim et du dénuement, vint à lui avec ces paroles : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur », et  » Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ». Une force merveilleuse remplit son coeur.

Mais l’épreuve se poursuivit, encore plus terrible. L’ arôme délicieux du café se répandit dans la pièce. Depuis deux ans il n’avait pas senti cette odeur qui lui rappelait tant maintenant le foyer heureux. C’est alors qu’avec un sourire sadique le chef s’adressa à lui : « Ils sont bons, les petits gâteaux que votre femme vous envoie, cela fait sept fois déjà, ils sont toujours aussi délicieux !  » Erino comprit que le but de cet homme était de le mettre en colère. Et la tentation de le haïr monta en lui. Il imaginait sa femme et ses enfants, se privant  pour lui apporter un peu de réconfort…Mais il savait que la Parole de Dieu lui demandait d’aimer ses ennemis. Comment était-ce possible en cet instant ? Tout en sueur, il pria intensément, en silence, et il revit Jean-Baptiste décapité dans sa prison, puis Etienne, qui priait pour ceux qui le lapidaient. Qu’étaient ces petits gâteaux à côté de cela ? « Ceux qui tournent les regards vers Jésus sont rayonnants de joie ! » La paix remplit son coeur à nouveau, il loua Dieu pour la victoire, et s’adressant avec courage au chef de camp, il lui dit : »Monsieur le chef de camp, vous êtes un pauvre homme, et par la grâce de Dieu, je vous aime de tout mon coeur, et je prie pour vous, car vous en avez rudement besoin ». Il ajouta : »vous permettez que je retourne à ma baraque ? »

Le chef rugit : « Jawohl ! » C’est lui qui était en colère !

Dix ans ont passé depuis ce Noël, et Erino évangélise un petit village de la Sarre. Accompagné du pasteur qui l’a invité, il se dirige vers le numéro 7 d’une certaine rue, après s’être arrêté dans une pâtisserie. Il sent son coeur battre très fort. Derrière cette porte en bois, un homme cruel se cache, celui qui l’a maltraité et lui a cassé par trois fois le bras avec une matraque. Il frappe, et reconnait l’homme, vieilli, qui se met à blêmir lorsqu’il entend ces mots : « Bonjour, monsieur le chef de camp…je suis le numéro un tel…du camp un tel…année… » Derrière lui sa femme et ses deux filles se mettent à pleurer.

« Cher monsieur », dit Erino dapozzo, n’ayez aucune crainte, nous ne venons pas pour nous venger, mais pour vous parler de Jésus, comme je vous en ai parlé là-bas dans ce camp, un soir de Noël. Pourriez-vous nous servir une tasse de café ? Nous avons apporté des petits gâteaux ! » L’homme est effondré, le silence règne  autour de la table. Le pasteur et Erino entonnent un cantique, puis ils font la prière. Erino s’adresse alors au chef de camp : »cher monsieur, Jésus vous aime; vous avez peur de l’avenir, de l’enfer, car vous portez un lourd fardeau de péché. Mais Jésus voudrait vous délivrer… » Ils parlent longtemps avant de se séparer, puis pendant deux ans le pasteur va visiter cette famille.Tous les quatre sont devenus des enfants de Dieu, complètement transformés ! Le Seigneur a permis la dure souffrance d’Erino Dapozzo dans un camp de concentration pour le salut de toute cette famille et de  beaucoup d’autres. bigquote2

« C’est l’Eternel qui dirige les pas de l’homme, mais l’être humain peut-il comprendre sa voie ? » (Prov. 20 : 24)

 

Retrouvez les témoignages audio d’Erino Dapozzo.


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