J’ai été retiré de l’horrible fosse

J’ai été retiré de l’horrible fosse
« Être retiré de la fosse » : le témoignage que vous allez lire concerne nombre d’hommes et de femmes, pour qui cette expression imagée signifie beaucoup…

 
 

C’est ainsi que s’exprimait l’auteur du psaume quarante, lui aussi, il y a plus de trois mille ans : « J’ai été retiré de l’horrible fosse et du bourbier fangeux. Le Seigneur Dieu a mis mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas ! » 

 
 
 

 Au début de ma vie, je n’étais ni dans une fosse horrible ni dans une boue fangeuse. C’est venu plus tard. Au début, tout était en ordre. J’ai grandi dans une famille normale, avec des joies et des problèmes, plus ou moins grands… C’était une famille qui, à côté du travail, accordait beaucoup d’importance aux célébrations. Même ce qui touchait à la religion avait sa place – c’était grâce à ma grand-mère. Elle racontait souvent des histoires de Jésus, qui était venu du ciel pour sauver les hommes et les guérir de leurs maladies. Jeune garçon, j’aimais écouter les récits des évangiles, particulièrement celui de Pierre marchant sur les eaux, quand il faillit couler et qu’il fut secouru par la main forte de Jésus… Les choses religieuses ne s’arrêtaient pas là : les rencontres à l’église, la chorale de l’église, la musique dans l’orchestre. Cela dura jusqu’à mes 14 ans environ.

Puis vint le temps où j’eus d’autres intérêts. Quelquefois, les sermons me touchaient profondément, mais les plaisirs du monde exerçaient une forte attraction. Ainsi, j’ai délaissé peu à peu l’influence bénéfique, tel un vêtement usé, et je suis allé vers une chose que Dieu nomme clairement : le péché. En bref, l’alcool, les boîtes, de soirées en soirées, les filles, et la résistance à tout ce qui faisait partie d’un système social civilisé, m’entraînant ainsi vers un pseudo-marxisme.

Échapper à notre société folle, avec toutes ses contraintes, cela nous entraîna plus loin dans la fange boueuse. Non pas vers le suicide, mais vers les drogues. Elles procurent un certain retrait temporaire, mais elles conduisent toujours à la dépendance et à l’esclavage de notre âme. C’est après le premier voyage de l’horreur, avec à la fin sa paranoïa, que l’on prend conscience qu’il y a des puissances à l’oeuvre au dedans de nous. Le monde réel et ma relation avec mes proches perdaient toute importance pour moi. « Voyager » et laisser les choses aller, c’était la devise de ma vie ! Peu à peu, je m’enfonçais dans l’horrible fosse.

Là s’ensuivit une forme plus noble de « bourbier ». Quand l’expérience m’apprit que les drogues pouvaient détruire, nous cherchâmes d’autres moyens de nous « élever ». Un gourou Indien nous fit la promesse : lancez-vous dans la méditation, et vous connaîtrez la paix intérieure, vous expérimenterez un vrai bonheur. Quand nous entendîmes : par la méditation vous pouvez obtenir la faveur de Dieu et devenir UN avec l’univers, nous fûmes de nouveau sur la piste religieuse. Mais, sur ce chemin, je n’ai pas trouvé le Dieu Vivant…

Aujourd’hui, je sais que Dieu ne m’a jamais perdu de vue dans ma descente vers l’abîme. Mais je ne voulais rien avoir à faire avec Lui. Pourtant, pensez-vous que Dieu n’allait plus jamais s’intéresser à moi ? Il m’avertissait bien souvent : « Regarde où ton chemin te conduit ! Faut-il que tu coules, comme Pierre ? »

Dieu ne s’intéressait que trop à moi ! Avec le recul, je pourrais décrire tant de situations dans lesquelles Il s’est adressé à moi, personnellement…

 
 

L’une des occasions où il devint clair pour moi que Dieu ne voulait pas me laisser sombrer dans la fosse, ce fut lorsque je voulus prendre l’avion pour l’Inde afin de me consacrer à la méditation, aux pieds d’un gourou. Avant de partir, je voulus fêter l’abandon de mon ancienne vie dans une infâme discothèque d’une grande ville. Là, parmi les gens complètement drogués, une femme âgée retint mon attention. Je la regardai traverser la piste de danse, puis tomber et demeurer là, au sol. Alors que personne ne s’en souciait, je courus pour lui venir en aide. Je n’aurais jamais pu imaginer ce qui allait se passer après cela. Mes yeux découvrirent un visage lumineux et je l’entendis prononcer deux phrases, qui avaient une réelle signification : « Regarde ce que j’ai dans ma main ». C’était une petite croix en bois avec Jésus crucifié. Puis la femme me dit : « Eh ! Toi ! Dieu te cherche ! »… Je sortis en courant de la discothèque, comme si j’avais été frappé par la foudre.

Je savais très bien que Dieu me cherchait. Au fond de moi, je sentais qu’Il voulait m’empêcher de m’enfoncer dans la boue. Mais je ne voulais toujours pas répondre. Ce fut lors d’une de ces occasions étranges dans ma vie que je compris qu’il s’agissait d’un dernier avertissement de Dieu. A chaque fois où je Lui disais « Non », je descendais une marche de plus dans la fosse. Et Dieu resserrait au contraire son invisible filet autour de moi.

Ce qui s’est passé après, ce fut un séjour en Inde, , mon retour, et la mission de fonder une communauté religieuse dans une ville européenne. J’en étais là, captif d’une religion orientale. Nous devions méditer, recruter d’autres personnes pour en faire des adeptes de la pensée hindouïste et du leader Indien. Nous travaillions et nous donnions notre argent pour cette oeuvre. Dans notre égarement et notre aveuglement nous approuvions même que notre maître vive dans un palace et conduise une Rolls Royce ! J’étais prisonnier de la cage dorée de ma religion et en même temps esclave de l’idéologie de la « communauté religieuse »…

Qu’en serait-il advenu de ma vie, si Dieu n’avait pas frappé à ma porte, une fois encore ? Savez-vous ce que signifie être sauvé, comme Pierre le fut de la noyade ? Le bras puissant de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, m’a sauvé quand j’étais si près d’être totalement englouti que je ne pouvais même plus crier : « Seigneur, sauve-moi ! »

Voici comment cela arriva : je voulais visiter un ami qui avait abandonné la méditation, dans le but de le stimuler et de le pousser à recommencer. Au lieu de cela, Il me raconta comment il avait trouvé Jésus-Christ, et qu’il existait un Dieu vivant qui s’intéressait à moi également. Je pensai tout d’abord : « Laisse-le parler ! » Ma résistance intérieure faiblit cependant, quand il me raconta son expérience avec plus de détails, puis quand il ajouta : « Ralph, Jésus t’aime aussi ! »

Ainsi, Dieu se souciait de moi !

 
 

« Ralph, Jésus t’aime aussi ! » avait dit mon ami. 99% des gens auraient pris ces paroles comme n’importe quelle autre sentence. Je n’ai pas pensé cela. Je savais une chose : cette fois c’est sérieux. J’étais conscient que ces paroles venaient de Jésus, spécialement pour moi. Le sentiment que Dieu était en train de me parler était accablant. Jusqu’à présent j’étais toujours resté « cool », mais maintenant je ne pouvais pas retenir mes larmes. Je reconnaissais la grandeur de l’Amour de Dieu, qui m’avait suivi tout au long de ma vie, même dans la fosse et la boue du péché, afin de m’atteindre et de me sauver à cause de Sa grâce et de Sa compassion.

Comment ai-je réagi ? A peine avec confiance, plutôt avec doute. Mon ami et moi nous allâmes dans sa chambre. Là je priai : « Dieu ! Si tu existes, révèle-toi à moi ! » Mon ami me dit : « Dieu a entendu ta prière. Il te répondra. » Et Il le fit, bien que non pas comme je l’avais imaginé. Les voies de Dieu sont toujours au-delà de nos voies. Et ce fut aussi le cas pour moi. Que se passa -t-il ?

Tout d’abord, je sentis qu’il m’était impossible de retourner dans la sphère où mes amis pourraient m’influencer. Autrement dit, je ne pouvais pas revenir au temple vers le gourou, sinon j’allais être influencé par ceux qui m’avaient attiré sur ce mauvais chemin. En tirer les conséquences n’était pas facile. Je sentais qu’il y avait des puissances spirituelles mauvaises invisibles derrière cette fausse religion et ses pratiques. Mais Dieu avait entendu ma prière !

J’étais venu vers Dieu, mais il se passa deux ans avant que je saisisse correctement ce qu’était l’assurance de la foi, c’est à dire avant de croire que j’avais été accepté en Jésus-Christ et sauvé, que j’irais au ciel et que je ne serais plus jamais perdu. Le combat intérieur que je connus pendant ces deux années avant d’avoir l’assurance du salut fut comme une marche à tâtons au travers d’un sombre tunnel. Mais en Jésus-Christ je n’avais qu’à m’en remettre à l’Homme fort, qui me délivra de mon addiction physique et psychique. Durant cette période, de nombreux chrétiens m’aidèrent et me portèrent constamment par la prière, en prenant soin de mon âme. Je leur suis plein de reconnaissance aujourd’hui encore.

Je réalise que Dieu n’a pas travaillé seulement dans mon coeur, mais aussi dans ma conscience. Ce n’était nullement agréable, mais c’était salutaire : il y avait des choses dans ma vie qui n’étaient pas en ordre. Je les ai apportées devant le Seigneur dans la prière, en Lui demandant de me pardonner. Le bien et le mal ont pris une valeur nouvelle pour moi. J’ai pu juger les choses d’après la règle à mesurer de Dieu. J’ai reconnu que j’étais un pécheur, et que pour le pardon de mes oeuvres mauvaises, Jésus-Christ avait dû mourir pour moi sur la croix. Je l’ai remercié, et j’ai reçu la paix avec Dieu : « Ayant été justifié par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ ! » (La Bible – Rom. 5:1)

 

Maintenant, je peux vivre avec mon Seigneur et mon Dieu en tant que chrétien racheté. Je sais qu’en Lui je n’ai rien à craindre, malgré les tempêtes que les chrétiens peuvent traverser durant leur vie. La Bible, la Parole de Dieu, encore et toujours, demeure mon guide et mon secours. 

 

(Ralph – The Good Seed – 02/2017)

 
 
 

« Le dieu de ce siècle (Satan) a aveuglé ceux qui ne croient pas, à moins que la lumière de l’Evangile de la gloire de Jésus-Christ ne brille sur eux… » (2 Cor. 4:4)

 

« Voici, Je me tiens à la porte et Je frappe. Si quelqu’un entend Ma voix, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui, et lui avec Moi ! » (Le Christ ressuscité – Apoc. 3:20)

 

« Si vous cherchez le Seigneur, Il se laissera trouver par vous » (2 Chr. 15:2)


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