Témoignage du chrétien sur le lieu de travail

Comment le chrétien peut-il accomplir son travail dans le monde, dont il fait partie, et cela tout en se gardant du mal ?

« Père, Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi […] Eux sont dans le monde et moi je vais à toi […] Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin (ou du mal). Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les (ou mets-les à part) par ta Vérité. Ta Parole est la Vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés […] Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole. » (Jean 17:9-19)

Quelle prière aimante et instructive du Seigneur Jésus, avant de quitter cette terre où Il laisse les siens, où Il nous laisse, pour une mission particulière !

Voici quelques principes qui sont, par déduction, le résultat de la réflexion à partir de principes spirituels. (D’après une méditation de Scott McCarty – Voix dans le désert N°352)

1/ Rappelons-nous que nos paroles et nos actes ont une influence sur notre entourage. Ne pourrions-nous pas voir notre travail comme une « extension » de celui accompli pour Christ : « Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu ! » (1 Cor. 10:31)

2/ Nous restons responsables de nos propres efforts. Nous n’avons pas à entrer en concurrence avec qui que ce soit ni, non plus, avoir une attitude de supériorité vis à vis des autres, qu’ils soient chrétiens ou pas : « Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur […] Si quelqu’un pense être quelque chose, alors qu’il n’est rien, il s’illusionne lui-même. » (Rom. 14:8-10 et Gal. 6:3), « Leur Maître et le vôtre est dans les cieux, et devant Lui il n’y a pas de considération de personnes (ou de favoritisme) » (Eph. 6:9)

3/ Qu’avant tout notre Maître ultime soit toujours le Seigneur Jésus-Christ. Appliquons-nous donc consciencieusement à Lui plaire : « Serviteurs, obéissez en tout à vos maîtres selon la chair, avec simplicité de coeur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites, faites-le de bon coeur, comme pour le Seigneur, et non pour des hommes… » (Col. 3:22-23). Nous sommes Ses représentants sur notre lieu de travail. « Faites tout sans murmure ni discussion, pour être des enfants de Dieu sans reproche, au milieu d’une génération perverse et corrompue » (Phil. 2:14). C’est par ce témoignage que Jésus pourra toucher des vies pour les sauver.

4/ Appliquons-nous à avoir toujours une pureté de pensée, de parole et d’action qui ne se dévoient pas quand nous sommes sur notre lieu de travail : « Quiconque prononce le Nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de l’iniquité ! » (2 Tim. 2:19). « Si quelqu’un se purifie, il sera un vase d’un usage noble, sanctifié, utile à son Maître, propre à toute bonne oeuvre » (2 Tim. 2:21). Celui-là sera utile certainement aussi à son employeur… Tout ce que nous faisons doit contribuer à faire avancer le plan global du Seigneur… Faisons-Lui confiance, même lorsque nous ne voyons pas comment le travail pourrait être utilisé par Lui. Rappelons-nous que Jésus-Christ, le Créateur de l’univers (Col. 1:16-17), a dû travailler comme un simple charpentier de longues années durant sous le contrôle de Joseph ! (Matt. 13:55)… Notre vie chrétienne ne devrait pas être compartimentée entre le sacré et le séculaire, mais être UNE et homogène. Ce n’est pas seulement notre âme, mais la conception même de notre vie qui doit être régénérée : « Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs, et que l’huile ne manque pas sur ta tête » (Eccl. 9:8).

5/ Que notre travail (et le quotidien qui en résulte) soit le moyen de servir de modèle pour ceux qui sont autour de nous, païens ou chrétiens. Prions chaque jour le Seigneur pour qu’Il nous aide à toujours mieux faire : « en te montrant toi-même un modèle d’oeuvres bonnes […] La grâce de Dieu nous enseigne à renoncer à l’impiété et à vivre dans le siècle présent d’une manière sensée, juste et pieuse (Tite 2:7 et 12). En tant que chrétien, nous devrions tout faire pour que, sur notre lieu de travail, les autres nous considèrent non seulement comme de bons chrétiens mais aussi comme de bons travailleurs.

6/ La façon dont nous travaillons peut-elle aider une âme à se rapprocher du Christ, ou au contraire va-t-elle l’amener à le repousser encore davantage ? « Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas d’oeuvres, elle est morte en elle-même » (Jacq. 2:17). Nous ne devons pas seulement travailler pour notre gagne-pain. La manière dont nous vivons notre quotidien révèle l’appréciation que nous avons nous-mêmes du Seigneur Jésus-Christ. Dieu donc nous place là où Il veut, pour que nous soyons « la bonne odeur du Christ » : « Nous sommes en effet pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent » (2 Cor. 2:15)

7/ Respect, loyauté, soumission : « Que tous ceux qui sont sous le joug de la servitude regardent leurs maîtres comme dignes de tout honneur , afin que le Nom de Dieu et de la doctrine ne soient pas blasphémés; que ceux qui ont des croyants pour maîtres ne les méprisent pas, sous prétexte qu’ils sont frères; mais qu’ils les servent d’autant mieux que ce sont des fidèles et des bien-aimés qui s’attachent à leur faire du bien. Enseigne ces choses et recommande-les » (1 Tim. 6:1-2)

« Serviteurs, soyez en toute crainte soumis à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont difficiles, car c’est une grâce que de suporter des peines par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement » (1 Pierre 2:18-19)

« A cause du Seigneur, soyez soumis à toute institution humaine » (1 Pierre 2:12)

Ces principes que les deux apôtres ont donnés juste avant leur mort de martyrs ont été inspirés par l’Esprit Saint comme l’exemple ultime de la vie chrétienne, qu’elle soit vécue à l’usine, à l’atelier, au bureau, dans les champs, à l’école, sur le chantier… partout, nous souvenant cependant « qu’il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29)

8/ Rappelons-nous que, où que nous soyons, nous pouvons faire du bien si, réellement, Dieu est avec nous (Actes 10:38). Une vie livrée au Seigneur se vérifie « par des fruits dignes de la repentance » (Luc 3:8), « Au milieu des païens, ayez une bonne conduite, afin que là où ils vous calomnient comme faisant le mal, ils voient vos oeuvres bonnes et glorifient Dieu au jour où Il les visitera. » (1 Pierre 2:12)

9/ Honorons toujours ceux avec lesquels nous travaillons. Qu’on ne trouve en nous ni orgueil, ni jalousie. Avec la grâce de Dieu nous devons nous appliquer à travailler main dans la main avec les autres, surtout dans les situations difficiles et souvent injustes, car cela est agréable à Dieu : « Nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain » (2 Cor. 6:1). La grâce doit inspirer, animer, couvrir et clore tout ce que nous faisons. « Conduisez-vous d’une manière digne de l’Evangile du Christ » (Phil. 1:27) « en toute humilité et douceur » (Eph. 4:2).

10/ Notre façon de travailler, surtout en équipe, pourrait contribuer à créer un environnement joyeux. N’oublions pas qu’un chrétien totalement engagé au côté de Jésus comme Maître peut avoir un effet exceptionnel sur ceux avec lesquels il travaille, car Dieu est avec lui. « Je puis tout par Celui qui me fortifie » (Phil. 4:13).

 
 
 
 
Conclusion

Un vrai chrétien, né de nouveau, assume sa responsabilité de représenter son Sauveur et Seigneur de la meilleure manière possible dans son travail. Qu’importe la situation à court ou à long terme. Il est la lumière et le sel de la terre dont ont besoin ceux qui sont encore loin de Dieu, tout comme ses frères dans la foi : « Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos oeuvres bonnes, et glorifient le Père qui est dans les cieux » (Matt. 5:16)

Finalement, c’est la mise en pratique du grand commandement rappelé par le Seigneur Jésus, qui nous rendra capables d’honorer et de servir notre Dieu en tout temps, en tout lieu, en toutes circonstances, et envers tous :