Chrétiens persécutés – Janvier / Février 2017

Chrétiens persécutés – Janvier / Février 2017
Persécutés depuis la naissance de l’Eglise de Jésus-Christ, des multitudes de chrétiens ont donné leur vie par amour pour leur Sauveur – Infos persécution 2017.

 
 
 

Car Christ nous a aimés le premier et a donné sa vie pour nous, Lui le Juste, alors que tous nous étions pécheurs et ennemis de Dieu…

On montre à Rome, près du Forum, les ruines d’un cachot où les prisonniers des empereurs passaient leurs dernières heures avant l’exécution. On y voit encore un fragment de la chaîne qui les liait à un pilier de fer. Pour plus d’un chrétien, ce cachot fut sans-doute la dernière étape avant le repos auprès de Jésus…

Combien ont souffert dans les prisons, dans les arènes, sur les bûchers…? Mais ils ne portaient plus le poids du péché qui accable la conscience, et ils avaient devant eux la perspective d’être avec leur Sauveur pour l’éternité. Lui-même en avait fait la promesse : « Je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi ! » (Évangile de Jean 14:3).

Nous pouvons dire aujourd’hui avec certitude que le Jour est maintenant très proche…

 
 
 

Au cours de l’année 2016, la persécution des chrétiens a augmenté de manière catastrophique sur toute la surface de la terre.

Des bouleversements se produisent un peu partout dans le monde, autant politiques que sociaux, culturels, économiques, scientifiques ou encore cosmiques… Dans notre Occident encore « libre », le sentiment généralisé d’incertitude et de crainte s’accroît, mais aussi l’injustice, la rébellion, contre tous et contre tout, et la piété disparaît, laissant présager des temps très difficiles pour ceux qui voudront demeurer fidèles à la Parole de Dieu. Nous avons sous les yeux le tableau de la fin des temps que nous lisons dans la Bible :

« Sache que dans les derniers jours surgiront des temps difficiles, car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges, insensibles, cruels, sans pitié, calomniateurs, ennemis des gens de bien, traîtres, impulsifs, aimant le plaisir plus que Dieu. Ils garderont la forme extérieure de la piété, mais en renieront la puissance. Éloigne-toi de ces hommes-là… » (2 Tim. 3:1-5)

 
 
 

En IRAN - Témoignage

Des chrétiens sont arrêtés par centaines depuis des mois dans ce pays qui est l’un des plus fermés au monde. Pourtant de plus en plus d’Iraniens, des jeunes en particulier, se tournent vers le message de la Bonne Nouvelle de l’Évangile : le pardon en Jésus-Christ et l’espérance de la Vie éternelle ! Voici le témoignage de D. Shayesteh, ancien formateur de l’armée révolutionnaire :

« En 1979, j’étais un jeune-homme. Nous, les étudiants de l’université, nous sommes rebellés contre l’injustice politique et sociale, notre espoir était que cela change. Puis des groupes islamistes radicaux ont lentement commencé à nous infiltrer. Je suis devenu un fervent adepte de Khomeini, qui avait promis de ne pas interférer dans la politique parce qu’il était un chef religieux. Il a promis la liberté et la démocratie… Après sa victoire et son retour de l’exil, il a brisé toutes les promesses; c’était pire qu’avant. Furieux, nous lui avons tourné le dos. J’ai été arrêté et détenu avec quatre autres personnes dans le couloir de la mort. Les autres ont été tués, j’ai pu en réchapper. Je me suis enfui en Turquie, où de nombreux militants de l’opposition étaient persécutés, même à l’étranger. Mais je vivais dans un endroit éloigné, loin des Iraniens. Je suis resté muet pour essayer de sauver ma vie. Quelquefois, j’ai encore échappé de justesse à la mort.

A l’université en Turquie, j’ai commencé à étudier et comparer les différentes religions et idéologies (sociétés, éthique, économie)… Après avoir perdu tout ce que j’avais investi dans une entreprise dont le propriétaire était introuvable, certaines personnes d’une église locale qui le connaissaient ont offert de m’aider. Je suis allé tous les dimanches pour avoir des nouvelles, et de ce fait j’ai écouté les sermons. L’enseignement m’impressionnait : on parlait d’un Dieu personnel; cela a touché mon cœur. Un jour, Jésus m’est apparu dans un rêve. J’ai lu deux fois les Évangiles et ensuite j’ai donné mon cœur à Jésus-Christ. Les membres de ma famille étaient furieux et ils voulaient me tuer.

Aujourd’hui, beaucoup sont fatigués de l’islam. Ils me respectent et posent des questions. Certains sont secrètement devenus chrétiens. De plus en plus de jeunes sont intéressés par le christianisme. C’est quelque chose que l’on ne pouvait pas imaginer auparavant. Beaucoup de ceux qui ont souffert dans leur corps en Iran ou en Afghanistan se détournent de l’islam. Ma famille m’a dit que dans le village, plus personne ne s’intéresse à l’islam. On ne peut pas le dire en public mais c’est la réalité. Notre pays est devenu pour eux une prison.

Si beaucoup de jeunes se sentent attirés par l’islam radical, c’est surtout pour des raisons culturelles : « Il faut nous battre contre l’Amérique ! » parce que, comme moi, ils ont appris depuis l’enfance que l’Occident représente le mal… Les jeunes reçoivent une image très partiale ou même fausse de l’Occident. Les jeunes musulmans d’Europe se sentent isolés dans la société multiculturelle occidentale, qui permet à chaque culture d’être souveraine. Un musulman uniquement radical peut y vivre et endoctriner ses enfants. C’est le côté négatif d’une société multiculturelle.

Nous devons éduquer les gens et, avec amour, les pousser se remettre en question…Nous devons dévoiler au monde ce qu’est la foi chrétienne; également utiliser les nouveaux médias… ne pas avoir peur. Oui, j’ai encore peur quelquefois, mais je ne permets pas à la peur de diriger le cours de ma vie. Je crois en la souveraineté de Dieu. Si mon temps est arrivé, qu’il en soit ainsi. Si je dis la vérité et que les gens ont besoin de cette vérité, alors cela vaut la peine de donner sa vie. La Vérité ne peut pas venir à la lumière dans la société si les gens la cachent… (Paru dans A.E.M. – 12/2016)


Au LAOS - Témoignage

Officiellement, les chrétiens ne sont pas persécutés au Laos. L’un d’eux témoigne :

Ma famille et moi sommes venus à la foi en Jésus-Christ de même que, dans les années qui ont suivi, plusieurs autres personnes de notre village. C’est alors que la persécution a commencé. Les autorités nous ont interdit de nous déplacer librement dans le village, parce que nous sommes chrétiens. Elles nous ont enlevé notre buffle et nos vaches et nous ont menacés en nous demandant de renoncer à la foi chrétienne. Certains n’ont pas supporté cette pression. Nous n’étions plus que sept familles à ne pas avoir renié notre foi en Jésus. Alors les autorités ont emporté tout ce que nous possédions, soit quatorze porcs, quatre cents poulets et une vache. Finalement, elles ont détruit nos sept maisons et nous avons tous été chassés à six kilomètres du village (57 personnes en tout). Nous avons créé un hébergement de fortune et nous nous sommes nourris de la jungle.

Une fois notre installation plus ou moins terminée, les autorités nous ont dit que nous étions trop près de la route. On nous a affirmé que « les chrétiens sont une honte pour le pays et doivent vivre dans la forêt. Nous avons donc construit de simples maisons dans la forêt, près d’une rivière. Cependant, pendant la saison des pluies, la rivière gonfle considérablement et nous avons donc commencé à construire de meilleures maisons. Cela a pris trois mois. Dès que nous avons eu fini, les autorités nous ont fait savoir que ces terrains étaient destinés à la culture du riz et que nous devions partir. Nous avons donc de nouveau déménagé.

Aujourd’hui nous sommes un groupe de douze familles qui suivent Jésus. Dès que nous plantons des champs de riz, ils sont détruits par les autorités. Nous sommes souvent affamés et malades. Le pire est que les enfants ne sont pas admis à l’école. On nous demande sans cesse d’abandonner notre foi chrétienne.

A la question : « Que pouvons-nous faire pour vous ? » ce frère a répondu : Bien que nous soyons persécutés, nous sommes heureux de connaître Jésus-Christ. C’est plus important que tous les inconvénients. S’il vous plaît, priez pour nous. Nous aimerions vivre dans un endroit où nous pourrions avoir des terres qui nous permettraient de vivre. (Palani – AEM 12/2016)

L’espérance en Jésus, c’est ce qui reste, et c’est leur tout. Si nous le pouvons, par quelque moyen que ce soit, n’oublions pas de secourir nos frères et sœurs qui sont traités comme des animaux, parfois moins…


A CUBA

Fidel Castro, décédé en novembre dernier, voulait éradiquer le christianisme de cet Etat communiste des Caraïbes. Le « Grand Chef » est mort, mais Dieu construit son royaume à Cuba, qui vit un réveil, à la fois économiquement et spirituellement : dix pour cents sont des chrétiens professants. Beaucoup sont encore sous pression malgré cette ouverture économique : fin octobre 2016, sur mille six cents églises de maisons, certaines ont été fermées, ou détruites. Mais on compte deux fois plus de chrétiens que la quasi-totalité des pays d’Europe de l’Ouest réunis !

Dans les années 1960, après la prise de pouvoir par Fidel Castro, tous les missionnaires ont été renvoyés et les églises fermées. Tous les pasteurs ont été emprisonnés. Dans les années 1980 et 1990, un réveil spirituel eut lieu. Après la visite du Pape dans cette période, les catholiques ont été autorisés à se rassembler publiquement; les évangéliques pouvaient se rencontrer dans les maisons si le nombre ne dépassait pas quinze personnes. Cela a conduit à une multitude de petites églises de maisons !

Cuba a promis de libérer les prisonniers politiques en échange d’être rayé de la liste des pays terroristes, lors d’une rencontre avec le président Obama en avril 2015. Mais plus tard des centaines de dissidents ont été de nouveau emprisonnés, ce dont la presse mondiale a très peu parlé. Comme il ne figure plus sur la liste des pays qui violent les droits de l’homme, Cuba se sent beaucoup plus confiant.

Dans de nombreuses provinces, les gouverneurs locaux agissent avec dureté envers les chrétiens. Cela dérange le gouvernement de savoir que le nombre de chrétiens continue de croître et gagne en influence. Toutefois la persécution est moins visible à cause de la surveillance de la communauté internationale. Le gouvernement use de méthodes détournées pour prendre le contrôle des églises : des offres piégées, à cause de lois méconnues des pasteurs; ce qui les place dans l’illégalité, et finit par les exproprier de leurs bâtiments.


 
 
 

Les grands médias en général parlent très peu de ces réalités. Elles dérangent dans le confort de l’Occident, et l’on préfère fermer les yeux. Ne s’agit-il pas là pourtant de véritables problèmes à considérer, dans notre génération si « évoluée », si riche de connaissances et de moyens…

Dans les zones contrôlées par les islamistes radicaux, au Moyen-Orient mais aussi en Afrique, au Yémen, etc… les exactions se poursuivent systématiquement contre les minorités non musulmanes. Les frontières se ferment et la plupart ne peuvent même plus espérer fuir leur pays. Une catastrophe humanitaire sans précédent est en train de gagner du terrain. Pour des milliers qui ont tout perdu, le froid et la famine viennent s’ajouter à la terreur. Ils sont depuis des mois confrontés à des actes barbares sans nom, que tous peuvent subir à tout moment. Parmi eux beaucoup sont nos frères et sœurs dans la foi : prions afin qu’ils soient malgré tout une lumière et une consolation au milieu de tous ces malheureux sans espérance. Prions aussi pour ceux qui, au péril de leur vie, partent pour les secourir et nous rapportent ainsi quelques nouvelles.

 
 
 

Rachid, un ex-musulman aux côtés des chrétiens

Défenseur de l’islam, Rachid est devenu chrétien ! Il a vécu ce qui attend tout musulman qui abandonne sa foi en pays islamique : rejeté par sa famille et poursuivi par les autorités, il a dû fuir son pays. Mais aujourd’hui il anime une émission hebdomadaire de la télévision arabe chrétienne par satellite, diffusée dans tout le monde arabe et qui atteint environ 350 millions de personnes !

« Mon nom est Rachid; j’ai grandi dans une famille musulmane conservatrice au Maroc. Mon père était imam. C’est par le biais d’un programme de radio que j’ai entendu parler pour la première fois de la manière dont les chrétiens considéraient Jésus-Christ. L’article m’a provoqué. Pendant quatre ans j’ai entretenu une correspondance avec les responsables du programme, pour finalement me tourner vers le christianisme à la fin de l’année 1989.

Ma famille a plus tard découvert ma nouvelle foi. Elle m’a rejeté, et les autorités m’ont persécuté. C’est non seulement mon histoire personnelle, mais également celle de milliers de musulmans qui se convertissent au christianisme dans le monde islamique. Beaucoup d’entre eux vivent leur foi en secret et, si quelqu’un vient à le découvrir, leur vie se transforme en enfer sur cette terre.

Grâce au programme de radio, j’ai rencontré d’autres anciens musulmans. Nous nous réunissions en cachette et nous faisions entrer clandestinement des Bibles, parce que ces dernières sont interdites dans ce pays de langue arabe. Elles sont en effet considérées comme des outils de prosélytisme. Nous fermions les fenêtres pour pouvoir chanter et prier sans être entendus. Certains d’entre nous ont été arrêtés, d’autres menacés, harcelés, interrogés ou condamnés à plusieurs années de prison.

J’anime un programme de télévision en langue arabe. Il est diffusé par satellite à travers le Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Je l’ai nommé Daring questions (Questions audacieuses). Tous les jeudi soir je débats avec les musulmans dans ce programme en direct. Je reçois des appels de tout le monde musulman. Beaucoup de ces personnes témoignent en direct de leur changement de foi de l’islam vers Jésus-Christ. Elles vivent leur foi clandestinement dans leur pays. Elles craignent la persécution et l’ostracisme, et pourtant elle sont d plus en plus nombreuses. Elles ont besoin d’aide et d’organisations des droits de l’homme qui défendent leurs droits.

Les chrétiens de souche musulmane n’ont aucun droit dans les pays musulmans. Ils ne peuvent pas prier en privé ou e public. Ils n’ont pas le droit de posséder une Bible en arabe et ne sont pas autorisés à donner des noms chrétiens à leurs enfants. Ils sont contraints de jeûner pendant le ramadan. S’ils mangent dans un lieu public pendant le mois de jeûne, ils sont arrêtés. Quand les femmes se convertissent, elles sont toujours traitées comme musulmanes. Elles ne peuvent pas épouser un chrétien.

Les églises traditionnelles au Moyen-Orient ne peuvent pas aider les convertis sous peine de persécutions. Par exemple l’Eglise copte en Egypte ne peut pas accepter ou baptiser un musulman converti. Ce serait considéré comme un acte de prosélytisme et c’est interdit. l’Eglise en subirait les conséquences. Beaucoup de convertis m’écrivent qu’ils se sentent rejetés par les deux partie : de l’Eglise par peur, et de la société pour laquelle ils sont des traîtres. Selon la charia, ils devraient être tués : « Tue celui qui abandonne sa foi musulmane ».

Je me souviens encore d’une discussion avec mon père. Il criait : « que nous as-tu fait ? Pourquoi amènes tu la honte sur notre famille ? » Je pleurais parce que je connaissais la pression que la société nous impose. Mais je ne pouvais pas renoncer à ma nouvelle foi. Je dis à mon père que j’en avais assez et que j’étais fatigué. « Que dois-tu faire selon l’islam ? » lui ai-je demandé. « Tu le sais très bien. Selon l’islam je dois te tuer ». Je lui ai demandé pourquoi il ne le faisait pas. Il m’a regardé comme s’il ne pouvait pas en croire ses oreilles. Avec des larmes dans les yeux, il m’a dit : « Tu sais que je ne peux pas te tuer. Tu es mon fils, je ne peux pas tuer mon fils ».

Nous avons besoin de l’aide des églises internationales. Je parle au nom des milliers de convertis qui souffrent dans le monde musulman. Nous avons besoin de l’aide des chrétiens du monde entier. Qu’ils se tiennent derrière nous, viennent dénoncer ce que nous avons à souffrir. Beaucoup de convertis avec lesquels je parle se sentent abandonnés. Ils sont inconnus sur l’agenda des bouleversements politiques qui se déroulent actuellement au Moyen-Orient. Nous sommes des victimes invisibles.

Les gens doivent comprendre que nous sommes de véritables disciples de Jésus-Christ. Nous faisons partie de l’Eglise. Quand une partie du Corps souffre, c’est tout le corps qui souffre…

Rachid. (AEM 02/2017- Version abrégée du témoignage donné le 26/12/2015)

Pour infos : 1 heure de diffusion par satellite coûte 90 euros, 1 jour de production coûte 910 euros. La télévision arabe chrétienne par satellite atteint l’angle le plus fermé du monde arabe.


 
 
 

Nous publions ci-dessous une carte mise à jour sur la persécution des chrétiens dans le monde en 2016 (Etude réalisée par Portes Ouvertes).

 

Cliquez sur l’image pour consulter la carte au format PDF.

 
 
 

« Comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois – après quoi vient le jugement – de même aussi le Christ, qui s’est offert une fois pour porter les péchés d’un grand nombre, apparaîtra une seconde fois pour ceux qui l’attendent en vue de leur salut… Nous serons enlevés dans les nuées à la rencontre du Seigneur, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles ! » (Épître aux Hébreux 9:28 et 1 Thess. 4:17-18).


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