Pourquoi je suis chrétien

Pourquoi je suis chrétien
Le témoignage du  professeur A. Lamorte vient rétablir d’une manière éclatante la signification du mot chrétien, qui fut tellement sali depuis deux mille ans d’histoire, et mêlé à toutes sortes de traditions religieuses étrangères aux évangiles.

 
 
 
 

Ce nom de chrétien fut trop souvent aussi honteusement rabaissé, et utilisé à des fins politiques qui devinrent la cause de guerres sanguinaires et de persécutions abominables envers des millions de victimes innocentes dans tout l’Occident et au-delà… Cependant il y eut dans tous les siècles, jusqu’à ce jour et partout sur la planète, de véritables disciples témoins de Jésus-Christ.

« Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens » (Actes des apôtres 11:26).

Voici donc la réponse du professeur A. Lamorte (1896-1980), si claire et si vraie pour tout homme en recherche de vérité, de liberté et de certitude quant à son destin ! Une démonstration difficile à réfuter, et que les arguments des adversaires de la foi biblique n’ont jamais été capables d’égaler, ni par le raisonnement ni dans les faits !

 
 

« Pourquoi je suis chrétien ? Bien qu’ayant le sentiment très vif des imperfections de ma vie chrétienne, je voudrais essayer de vous dire pourquoi j’ai choisi délibérément Jésus-Christ comme Maître, alors que tant de maîtres s’offraient à moi sur la terre. Car, si je suis chrétien, et non musulman, ou athée, ce n’est pas parce que j’ai reçu le baptême à l’âge de huit jours, ou parce que mes parents étaient membres d’une église. C’est par une décision personnelle.

Une définition du mot chrétien s’impose d’abord, quand on songe combien ce vocable, donné à Antioche de Syrie aux premiers disciples de Jésus, a été défiguré, bafoué, compromis depuis deux mille ans; quand on songe à toutes les erreurs et à tous les crimes commis sous le couvert de ce qu’on qualifie de « christianisme » ou de « chrétienté ».

On ne naît pas chrétien, on le devient, déclarait fort justement Tertullien. Mais non par un acte d’adhésion extérieure à une religion dite chrétienne, comme on devient membre d’un parti politique. On n’est pas chrétien parce qu’on s’astreint à suivre plus ou moins régulièrement les offices d’une église, parce qu’on fait ses Pâques, ou qu’on se rend à confesse, ou même parce qu’on lit la Bible par devoir, sans y engager son cœur…

Actes 11:19-26 nous dit que les hommes et les femmes qui reçurent à Antioche le nom de chrétiens étaient des gens attachés d’un cœur ferme au Seigneur. Être chrétien, d’après la Bible, c’est avoir fait un choix. C’est librement et personnellement avoir choisi Jésus-Christ comme son Sauveur et son Seigneur.

Après avoir reconnu que l’on était un pécheur, voué par le péché à la colère de Dieu, être chrétien c’est avoir accepté le salut accompli par Christ à la croix. La conversion c’est cela : un acte personnel de renoncement au péché, et d’adhésion au pardon gratuit que Dieu nous offre en son Fils.

Mais nous serions de bien tristes chrétiens si nous nous arrêtions là. Être chrétien, c’est reconnaître en Christ son Seigneur, c’est à dire la souveraineté de Christ sur notre vie. Un chrétien doit être un disciple et un témoin de Jésus, non en paroles, mais par tous les détails de sa vie, en tout temps et en tout lieu.

Quant à nous, si imparfaite que puisse être notre vie de chrétiens, mais ardemment désireux d’honorer toujours plus Celui qui nous a rachetés, nous avons la profonde conviction que Christ est le seul Maître digne de ce nom : « Vous, ne vous faites pas appeler Maître; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, Celui qui est dans les cieux » (Ev. de Matthieu 23:8-10).

Nous ne voulons pas d’autre maître que Lui. Cela pour bien des raisons, dont trois nous paraissent essentielles.

 
 
 

Nous avons soif de vérité

Non pas de vérités relatives, subjectives, non d’approximations, mais de La Vérité objective, indiscutable, universelle.

Quand il s’agit des domaines de la science, nous pouvons accepter que la vérité d’aujourd’hui puisse être considérée demain comme une erreur. Mais quand il s’agit de la loi orale, ou de notre bonheur, et surtout de notre avenir éternel, nous avons soif d’absolu, soif de pouvoir dire : « C’est cela, et pas autre chose. »

La vérité qui ne souffre d’aucune discussion, aucune contradiction, qui donne au cœur comme à l’esprit la pleine sécurité pour le présent et pour l’avenir, elle ne se trouve pas ici-bas.

Quelle est l’idéologie politique vraie ? La monarchie ? La dictature ? La démocratie ? Aucune n’apporte la paix, la justice, le bonheur pour tous. Toutes sont, plus ou moins, entachées d’erreurs, de compromis, de passions partisanes.

Quelle est la philosophie vraie ? Le rationalisme ? Le déterminisme? L’existentialisme ? Depuis des siècles et des siècles, pareil à Sisyphe, l’homme essaie en vain d’atteindre la vérité sur le monde et sur lui-même au travers de spéculations intellectuelles. Aucune philosophie ne parvient à satisfaire sa soif. Aucune ne peut lui apporter l’explication de ses origines et la clé de sa destinée. En désaccord entre elles, les doctrines philosophiques ne sauraient résoudre le problème de la connaissance qui hante nos esprits, ni donner à nos cœurs la sécurité morale et spirituelle à laquelle ils aspirent…

Quelle est la science historique vraie ? L’histoire n’est-elle pas fondée avant tout sur les faits ? En réalité, l’histoire est tributaire des historiens, qui commentent des faits, les interprètent et souvent les déforment. L’histoire de la Réforme se révèle fort différente selon qu’elle nous est transmise par un auteur catholique ou par un auteur protestant; et que d’opinions, de conclusions différentes, voire même contradictoires il y a, même entre plusieurs auteurs protestants !

En somme, nous vivons dans un monde où tout est problème, hypothèses, incertitudes…

Il en va tout autrement pour le croyant chrétien. Il sait que la vérité ne se trouve ni en lui, ni dans le monde pécheur, qu’elle ne saurait être une réalité abstraite. Il sait que la Vérité est une personne, la personne de Jésus-Christ Lui-même. « Je Suis La Vérité » a déclaré Jésus-Christ […] On ne peut la trouver qu’en trouvant Jésus-Christ, le Christ des Ecritures, mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification, glorifié pour notre rédemption. Lui Seul, par son exemple et par sa Parole, peut nous révéler toute la vérité sur la sainteté, car Il est saint. Sur l’amour, car Il est Amour. Sur le ciel, car Il est venu du ciel et y est remonté. Sur le salut des âmes car Il en est l’auteur. « Il n’y a de salut en aucun autre, s’écriait l’apôtre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés ! » (Actes 4:12).


 
 
 

Voilà pourquoi je suis chrétien : parce que Christ est la Vérité, et que Lui seul m’a dit toute la vérité sur ma vie de péché, sur l’impossibilité d’en sortir par moi-même et de me sauver moi-même. Et parce que Christ, et Lui seul, en prenant possession de ma vie, brise en moi la chaîne du péché, me fait participant de sa victoire sur la mort, et remplit mon cœur d’une paix et d’une espérance que rien au monde ne saurait me ravir.

Voilà pourquoi nous exhortons tout homme assoiffé de vérité à renoncer aux stériles recherches qui ne conduisent qu’à des impasses, ou au désespoir, et à s’attacher résolument à Celui qui est La Vérité, au Christ qui seul peut affranchir de tous les troubles, de tous les mensonges, et édifier notre vie dans la certitude et dans la paix. Ce sont les entorses à la vérité, les mensonges et les compromis qui troublent nos relations avec les hommes. Quel sujet de souffrance aussi quand nous n’avons aucune certitude absolue sur notre destinée et celle de nos bien-aimés !

 
 
 

Nous avons soif de liberté

La liberté comme la vérité nous est donnée par Jésus-Christ : « Si vous demeurez dans ma Parole, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres ! » (Ev. de Jean 8:31-32). Jésus disait cela à des Juifs, des hommes qui prétendaient vivre leur religion en se passant de Lui et qui, par là-même, étaient encore dans leurs péchés. C’est donc à tout homme pécheur que Jésus déclare : « Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. »

En dehors de Christ, l’homme ne serait-il donc point libre ? Non, car il demeure asservi, qu’il le veuille ou non, qu’il le croie ou non, à la loi naturelle du péché. L’homme fut créé libre, dans une association étroite avec Dieu, qui devait le libérer des séductions de Satan. En cédant aux sollicitations de Satan, il s’est rendu indépendant de Dieu et a gâché sa liberté : au nom de son indépendance, l’homme naturel, livré à ses instincts, peut se permettre tous les excès, vol, violation de la liberté d’autrui, meurtre… jusqu’au jour où une contrainte légale lui apprend qu’il y a un abîme entre la liberté et l’indépendance.

L’homme fut créé libre, mais dépendant de Dieu, sous la tutelle et le contrôle de Dieu, pour que sa liberté soit bénéfique. A partir de l’instant où il usait de sa liberté pour écouter la voix de l’ennemi de Dieu, et pour le suivre, il devenait indépendant de Dieu mais esclave de Satan. Il renonçait à la véritable liberté: la liberté de faire le bien, d’aimer son Dieu et son prochain, de construire un monde de paix et d’harmonie. Il perdait la clef de son bonheur et du bonheur de l’humanité. Jésus n’a t-Il pas dit : « Quiconque se livre au péché devient esclave du péché. » (Ev. de Jean 8:34).

Telle est la situation de l’homme naturel depuis la chute de ses premiers parents. Le péché n’est pas autre chose que la révolte sourde, ou déclarée contre Dieu, le refus de lui obéir et de l’aimer, la prétention d’être seul maître de ses actes, de ses pensées, de sa destinée. Émancipé de la tutelle divine, l’homme s’est livré à l’esclavage tyrannique du péché, que ce péché ait nom orgueil, passion, jalousie, instinct maléfique, impureté, mensonge…


 
 
 

Soyons honnêtes : ni les lois morales, ni les lois religieuses ne peuvent faire de nous des êtres libres à l’égard du péché. La peur du gendarme, la crainte de l’opinion, le désir de mieux faire, sont sans-doute autant de digues aux mauvaises actions, mais la loi du péché demeure, dominatrice et tyrannique.

Relisons l’expérience de l’apôtre Paul : « Moi, je suis charnel, vendu au péché […] Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas […] Je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché qui est en moi […] Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Épître aux Romains 7:14-24)

Une seule issue à cette situation redoutable : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je puis tout par Celui qui me fortifie ! » (Rom. 7:25 et Phil. 4:13).

 
 
 

Nous avons soif de vie éternelle

« Hors de Jésus-Christ, proclamait le poète Mistral, il n’y a que pourriture, sauvagerie, et dissolution ».

Hors de Jésus-Christ nous l’avons vu, il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de liberté. C’est le mensonge et la nuit du doute, et c’est l’esclavage du péché. Mais c’est aussi, au terme du long cortège de nos peines et de nos espoirs déçus, la terreur de la mort. Quelqu’un a dit avec raison que « presque toutes les vérités chrétiennes avaient été attaquées par des ennemis acharnés, mais qu’aucun d’entre eux n’avait jamais osé dire : je ne mourrai point.

L’homme même apparemment le plus heureux, sait que sa vie n’est qu’un souffle, et qu’elle peut lui être ôtée à tout instant… Tel qui sort de sa demeure plein de vie et de santé, est ramené chez lui, terrassé par la mort… La mort n’a point égard à l’apparence des individus, à leurs qualités, à leur réputation; elle pénètre dans les palais comme dans la chaumière la plus humble… L’homme sent profondément qu’il n’a pas été créé pour mourir, que la mort est un non-sens. Son intelligence, son cœur appellent pour lui, et pour ceux qu’il aime, non seulement une survie, mais une vie meilleure que cette vie-ci.

Mais où trouver la certitude et les conditions de cette existence meilleure, de cette vie triomphant à jamais de la souffrance et de la mort, et qui puissent assouvir enfin les soifs les plus légitimes de nos âmes ? Aucun philosophe, ni dans l’antiquité, ni dans les temps modernes, aucun moraliste, aucun fondateur de religion, n’a jamais pu répondre, et ils nous abandonnent à cette sombre perspective : après la mort, tout est fini. Nous aurons nos six pieds de terre, et ce sera notre seule propriété ici-bas.

Mais si notre organisme physico-chimique doit achever sa carrière dans la poussière de la terre, nous avons une âme, qui porte toujours en elle le souvenir de sa divine origine. Et cette âme a soif de vie éternelle. Qui donc apaisera sa soif ?

« Je suis la résurrection et la vie » a dit le Christ, « celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ! » (Ev de Jean 11:17-27)

Christ est ressuscité, et sa résurrection est le gage de la nôtre, le gage de la vie éternelle pour tous ceux qui croient en Lui.


 
 
 

Christ seul peut nous révéler le chemin de la vie éternelle, car Il a vaincu la mort. Le tombeau de Joseph d’Arimathée où fut déposé le corps du crucifié était vide au matin de Pâque, et l’incrédulité n’a jamais pu prouver que la résurrection du Seigneur fut un mensonge. Confucius est mort, Bouddha est mort, Mohamed est mort… Christ seul a vaincu la mort. Et désormais, la mort n’est plus la reine des épouvantements pour ceux qui Lui appartiennent. Elle n’est que la transition entre la vie terrestre, précaire et pécheresse, et la vie sainte, parfaite et bienheureuse de ceux qui sont du ciel, ce ciel où, après sa victoire sur la mort, Jésus est entré, et d’où Il viendra chercher ceux qui l’attendent.

Voilà pourquoi nous voulons que Christ règne sur nous, et nous voulons proclamer au monde le salut qui ne se trouve qu’en Jésus Seul. A ceux qui ont soif de vérité, nous disons : Venez à Christ, car Il est la Vérité. A ceux qui ont soif de libération, nous disons : Venez à Lui, car Il délivre. A ceux qui ont soif de la Vie éternelle, nous disons : Venez à Lui, car Il est la Vie ! »


 
Professeur A. Lamorte
 
 
 

« Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Act. 4:12)


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